@capobianco
Quant aux différents entre la base et les permanents cela arrive évidemment surtout quand les salariés en détresse pensent ne pas êtres suffisamment aidé
Si vous avez le temps regardez le documentaire de
Jérôme Palteau, La Saga des Conti. Au cœur d’une révolte ouvrière. Je doute qu’il
soit en vente à la CGT.
Lorsque les Conti et leur leader CGT de l’époque
Mathieu savaient qu’il n’y avait plus rien à faire et que l’usine allait
fermer, ils ont négocié un départ la tête haute et ont obtenu un reclassement
de vingt-quatre mois au lieu des neuf mois légaux, 50 000 euros de
prime par ouvrier et des mesures d’âge, impensables à l’origine, pour les
ouvriers en fin de carrière.
Continental n’avait pas budgété le quart de ce
que les ouvriers ont obtenu, soit plus de 200 millions d’euros, ce qui
correspond au plan le plus cher de l’histoire de l’entreprise. Ils ont pour
cela et sans aide de leur syndicat, voyagé entre Hanovre Sarreguemines et
Clairoix. Soudain Thibault de la CGT décide seul de reprendre le dossier pour
ouvrir des négociations à la baisse avec le gouvernement et la représentation
patronale. Car cet accord historiquement le plus en faveur des ouvriers
risquait de créer un précédent. Une épreuve de force a eu lieu entre les Conti
et la direction nationale CGT, ce qui a fait dire à Mathieu : « Thibault
n’est qu’une racaille ». Voilà ce qu’est aussi la CGT. Dans ses rapports
avec le gouvernement, elle n’a rien à envier à la CFDT.