En Allemagne, le permis à points comporte 18 points. Jusqu’à des excès de 20
km/h, les contraventions n’engendrent aucun retrait de point et les
amendes vont de 10 à 35 euros.
Les documents que l’on vous envoie sont d’une courtoisie qui m’a
agréablement surpris .La contestation de l’amende forfaitaire ne requiert pas
le paiement préalable de celle-ci et déclenche une enquête interne sans
comparution. Si votre responsabilité est reconnue, pour une amende de 10 euros,
une majoration de 28,50 euros sera appliquée.
A noter aussi distinction significative entre le fait de
« glisser » un stop et celui de « griller » un stop. Pour
le premier cas, une simple amende de dix euros est adressée au contrevenant
tandis que le second cas entraîne une amende de 50 euros et le retrait de 3
points. Le code de la route allemand sanctionne plus lourdement l’erreur de
l’automobiliste qui pourrait entraîner la mise en danger d’autrui.
Il semble qu’en France un autre état d’esprit règne qui repose sur ce qui
ressemble à une taxation déguisée sur fond de l’exploitation indécente du
malheur des victimes et de leur famille en vue de la culpabilisation de tous.
Merci aux élus à qui on doit cette généreuse législation en perfectionnement
constant (radars double sens, radars tourelle, 160 véhicules sous gestion
privée …) ainsi qu’à la presse généraliste qui nous informe si bien et si
objectivement.
Les amendes forfaitaires de contrôles automatisés, c’est-à-dire
celles des radars ont rapporté un total de 1.230 milliard d’euros
en 2019.
Pour information (Source : Rapport sur la sécurité routière dans le
monde, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Organisation Internationale des
Constructeurs d’Automobiles in Atlas magazine, actualités de l’assurance
dans le monde), le taux de mortalité moyen sur les routes pour 100 000
habitants en 2015 était en Allemagne de 4.34 pour 48.4 millions de véhicules
et en France de 5.18 (38,6 millions de véhicules). Combien de conducteurs
roulant sans permis en France déjà ?
En France, la pression incessante sur les services publics sous couvert
de « modernisation » selon un pilotage bien particulier
des nouvelles technologies fait disparaître du personnel au-delà du
raisonnable, en précarise d’autres, parcellise de plus en plus les
tâches avec pour effet de renforcer l’emprise bureaucratique en
déstabilisant et insécurisant « l’usager » qui se sent de moins en
moins respecté comme un citoyen. Ce qui se développe sous couvert de ces
pratiques d’apparences administratives, c’est une domination et une mise en
respect d’administrés qui ont de plus en plus de mal à se faire entendre. La
même évolution se produit dans des relations commerciales de plus en plus
déséquilibrées et de moins en moins transparentes pour l’obtention de services
devenus indispensables. La plupart des élus qui accompagnent ces évolutions
font ensuite mine de réguler lorsque l’exacerbation sur tel ou tel sujet
commence à déborder. Cela s’appelle la nouvelle gouvernance.
Dans le même temps, chaque année, il faut se battre pour le maintien d’une
desserte ferroviaire cohérente.70 % des
travailleurs utilisent leur véhicules pour se rendre au travail. Par plaisir ?