Le titre de l’article pose une bonne question et l’auteur
livre une analyse intéressante.
Il s’agit en effet d’autre chose qu’une simple « réforme »,
mais pas non plus d’une « révolution » dans la mesure où c’est la
même classe sociale qui reste au pouvoir. Seulement il apparait que la tendance
dominante de la classe dominante soir de passer du « libéralisme » au
« libertarianisme » (ou libertarisme pour certains), une version
extrémiste de la structuration sociale fondée sur une économie de marché dans
laquelle il est prétendu favoriser au maximum la liberté individuelle, que
celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de
non-agression (de ce fait, les
libertariens, s’opposent à l’étatisme en tant que système fondé sur la
coercition, au profit d’une coopération « libre et volontaire entre
individus ». En réalité, il s’agit de tout privatiser et ne laisser à l’état
que sses charges « régaliennes », encore qu’il ne soit pas exclu non
pus de transférer à des sociétés privées des tâches assurées jusqu’ici par l’armée,
la police, les services fiscaux, la poste, etc…
C’est en effet un « projet de société », tout
droit sorti des think-tanks de l’empire dont nous ne sommes plus qu’une
colonie. Les protestations sont nécessaires, oui, mais elles ne seront pas
suffisantes si elles n’opposent pas un contre-projet aussi global et aussi
puissant. Ils ont la force et les moyens financiers de leur côté et privatisent
en douce des secteurs entiers pendant que tous les regards se portent sur une
seule cible.