Sans
entrer dans un projet de retraite détaillé, on peut effectivement
s’arrêter sur cette question ci : est-ce encore raisonnable,
juste et efficient de faire peser le financement des pensions de
retraite sur la seule activité professionnelle des actifs ?
On
nous rétorque que si le progrès technologique supprime des emplois,
il en crée par ailleurs. Cela a marché d’une manière équitable
jusque dans les années 70. Mais, depuis, la technologie supprime
plus d’emplois qu’il n’en crée. Ceux qui nient cela sont
ceux qui accaparent les richesses et font régeresser le pouvoir
d’achat et tous les acquis sociaux.
Le
pire c’est que jusqu’à maintenant, la technologie ne concernait
que le remplacement du travail manuel. Mais, maintenant, l’IA est
là. Si la technologie dite « mécanique » a déjà fait
pas mal de ménage dans les emplois, l’IA va ratiboiser les emplois
dits de l’esprit. D’ici une vingtaine d’années, il ne
restera pas grand-chose.
En
150 ans, la durée du travail a été divisée par 2 tandis que la
production a été multipliée par 13. Donc, si on regarde la courbe,
il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour savoir où on va.
Parce
qu’à ce train là, on pourrait se demander si le dernier salarié
ne va pas être obligé de payer les pensions de la totalité des
retraités. C’est absurde !
Donc,
je vois 3 solutions : 2 dans le système capitaliste et une dans
un autre système économique :
Et
dans la nouvelle économie, intégrer le travail externalisé,
c’est-à-dire, le travail qui ne produit pas de richesse financière
mais qui y contribue très fortement comme l’éducation des
enfants, tout le travail bénévole, l’entretien de l’environnement
et je dirais même la réparation de la planète, la démocratie,
etc.
Nous
regagnerions ainsi tous les cotisants manquants.