Le traitement médiatique du coronavirus interrogé. D’accord
sur le fond et pendant ce temps-là, ne parlons plus fort opportunément des
immenses difficultés de notre hôpital public et de la lutte de ses personnels maintenant
dos au mur, ici en France. Quand le mur s’effondrera, ce sera sur eux et sur
nous.
Ce qui est extraordinaire également , c’est l’assurance, les
certitudes, les leçons de logistique, de communication, de morale assénées par
la plupart des journalistes à l’égard des autorités en première ligne sur le sujet sans aucun
recul sur les événements révélés dans un goutte à goutte au jour le jour. Une
occasion à ne pas rater, l’occasion de s’entraîner avec la peur des épidémies qui permet de
tester les petits jeux pervers de la communication de masse comme des propagandistes
irresponsables et sans scrupules ? Un peu de décence et de mesure quand même.
La grippe saisonnière a fait 8100 morts en France en 2018/2019 comme chaque
année dans des proportions analogues.
D’où viennent cette assurance et ce sentiment de supériorité.
De nos exploits ces dernières dizaines d’années, de tous ces scandales de santé
qui ont mis des années à émerger, de l’excellence à la Roselyne Bachelot qui
devrait faire école et en imposer au monde entier ?
Qu’est ce qui est en train d’être étouffé avec une
détermination sans répit à petit feu dans notre pays ? L’existence ou la survie
d’un journalisme d’investigation, responsable, méthodique, informant sur l’événement
sans oublier sa mise en perspective, garant de la pluralité de l’information pour
le citoyen qui a besoin d’être éclairé pour faire vivre et respecter la
démocratie ?