Quel niveau d’abstention faudra-t-il atteindre pour que le personnel
politique, élu dans de telles conditions et réduit à l’impuissance,
comprenne qu’il n’est plus représentatif ni légitime ?
La question n’est même plus là.
La classe politique sait parfaitement que la population la méprise mais l’objectif n’est plus, depuis longtemps, d’exaucer la volonté des électeurs. Il est, au contraire, d’accéder aux postes de pouvoir afin de promouvoir son intérêt personnel (pouvoir et argent) en faisant voter les couillons qui restent — assez naïfs pour croire que même le pire gouvernement est mieux que « le fascisme » (donc des « extrêmes »).
Et quelles
colères ne risquent-elles pas d’exploser avant que les « élites »
auto-reconductibles qui pérennisent ce système ne prennent conscience
qu’il ne suffit plus de dégager les sépulcres blanchis, et que l’on
vomit aussi le système qui les reproduit ?
Le système politique est construit sur le mode de l’immédiateté et non pas de ka pérennisation. Tout ce qui est entrepris un jour peut être défait le lendemain.
Une vision à très court terme donc, où l’argent a une place fondamentale et quasi exclusive — le thème de la démocratie et du citoyen étant très minoritaires et que de façade.
Par ce qui compte, au final, c’est qui gouverne et qui est gouverné. Une équation binaire depuis longtemps obsolète et intenable mais qui perdurera jusqu’à extinction.