@Arogavox
Parce que les intérêts politiques des partis sont aussi à court terme. D’autre part, ils sont fortement conditionnés au fait que, sans argent, ils ne pourraient pas continuer à entretenir leur machine de guerre (appelé « parti »).
Or, sur ce point, les entreprises sont les seules disposant d’une enveloppe suffisante pour subvenir à leurs besoins (et lubies). II y a donc, ici, un fort lien de dépendance vis-à-vis e la sphère économique.
D’autre part, comme vous le savez déjà, ce petit monde — car au sommet de l’échelle ils se retrouvent tous — se connaît et se côtoie. C’est une caste qui s’auto-protège de tout ce qui pourrait lui arriver afin d’affirmer leur position sociale et marquer leur territoire.
Peu d’hommes politiques peuvent, aujourd’hui tout du moins, se vanter d’être « indépendant » (financièrement, idéologiquement) car ils participent tous à cette stratégie de monopolisation du pouvoir et des ressources associées.
Donc, pour répondre à votre question, il faudrait un très grand nombre de politiques sincères, irréprochables et indépendants pour arriver au résultat que nous escomptons (vainement) tous.
Dans le cas même où cet évènement très improbable arriverait, le pouvoir restant ferait bien entendu — et ce successivement — appel à la Justice (de façade), puis à la police et enfin à l’armée. Parce que, dans ce « grand dessein », ils répliqueraient que les « intérêts nationaux » sont supérieurs aux intérêts « individuels » (les « ploucs sales et sans avenir qui votent sans même savoir pourquoi »).
Pour que le système tombe, il faut que le premier stade soit franchi — càd que la police laisse tomber le gouvernement (bonne chance vu la réforme des retraites). Ensuite, inévitablement, l’armée sera appelée à la rescousse et le pouvoir sera alors directement discrédité.
Ce second stade atteint, il sera parfaitement clair pour tout le monde (pays étrangers inclus) qu’on est bien en dictature. Le gouvernement aura soit le choix de poursuivre (guerre civile à la clé) soit de se rendre.
Voilà pourquoi je suis sceptique face à votre idée. Non pas qu’elle n’est pas réaliste ou réalisable, mais parce que les enjeux de la caste politico-économiques sont trop grands pour qu’ils se permettent de tout perdre.
J’espère néanmoins qu’on ira pas jusqu’à la fin de ma « prédiction » mais, vu comment les choses évoluent, j’ai peur que cela ne se réalise...