@HELIOS
Vous avez le droit de penser que l’Algérie n’était pas la France. Reste à savoir, dans votre vision des choses, ce qu’il advient de l’Outre-Mer, et même, en métropole, de l’Alsace ou de la Corse, par exemple.
En revanche, rien ne vous autorise à qualifier mes travaux d’affabulation ou de manipulation. D’autant que si affabulation et manipulation il y a, elles se trouvent bien davantage du côté des gaullistes et, plus généralement, de ce qui tient lieu de « Ve République ».
Au lieu de dénigrer mes recherches, vous serez bien aimable d’argumenter et de démontrer en quoi ce que j’avance sur les mensonges de De Gaulle en 1958 (je vous renvoie notamment à ses discours-programmes prononcés en Algérie en juin 1958, dénués d’ambiguïté contrairement à ce que prétend la doxa gaulliste), sur ses manipulations (notamment dans l’Affaire gabonaise) et sur ses violations multipliées et gravissimes de la Constitution (notamment avec la trop méconnue Loi 60-525).
Je vous trouve bien naïf : il semble vous échapper que les décisions et les menées gaulliennes ont été très lourdes de conséquences.
Avoir livré l’Algérie au FLN comme l’a fait De Gaulle (alors que rien ne l’y obligeait), a conduit les populations arabo-berbères à subir immédiatement, par terreur politique et massacres de masse, un lavage de cerveau, une reconstitution de leurs mémoires collective et individuelle, et finalement un bourrage de crâne nationaliste et islamiste. Avec pour conséquence l’effondrement économique et social de l’Algérie, et son basculement, à terme, dans la guerre civile sur fond d’obscurantisme religieux, selon un schéma en passe de se reproduire, à quelques décennies de distance, en métropole.
De même, la paupérisation de l’Algérie, tout comme celle des anciens territoires d’Afrique subsaharienne, a entraîné une émigration de masse vers l’ancienne métropole. Emigration dont tout laisse à penser qu’elle n’aurait pas eu lieu, ou dans des proportions bien moindres, si ces territoires avaient été maintenus, ainsi que le souhaitaient la plus grande partie de leurs leaders, dans une République soucieuse de leur développement. Au contraire, les pseudo-indépendances ouvrirent la voie, comme l’avait prévu, en autres, Germaine Tillion (je vous renvoie à son excellent ouvrage paru à l’époque aux Editions de Minuit, L’Algérie en 1957), au pillage des richesses par une nomenklatura locale ainsi que par le néocolonialisme.
Au lieu de juger l’histoire à l’aune de ses conséquences d’ailleurs non identifiées comme telles, vous seriez bien inspiré de réfléchir sur ces mêmes conséquences à l’aune de cette même histoire enfin vue sans oeillères.
Ce que j’essaie modestement de faire depuis quinze ans à travers mes divers ouvrages et articles, le plus objectivement possible, quelles que soient mes convictions par ailleurs.
29/02 18:12 - Alexandre Gerbi
@HELIOS Vous avez le droit de penser que l’Algérie n’était pas la France. Reste à (...)
26/02 18:21 - Argonautes
26/02 15:07 - popov
@Esprit Critique Il y a aussi la LICRA, la LDH, le MRAP, les blaireaux du (...)
25/02 17:43 - Esprit Critique
Un article bien venu. La France a besoin que l’on dise la vérité sur certaines personnes (...)
25/02 17:29 - Argonautes
En commentaire de la réponse d’Alexandre Gerbi à Daniel Pignard, et pour illustrer cette (...)
25/02 17:27 - HELIOS
@Alexandre Gerbi ... les hommes etant ce qu’ils sont, vous pouvez utiliser toutes les (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération