L’auteur et Staline lui-même manient des concepts qu’ils ne maîtrisent qu’imparfaitement.
La dictature du prolétariat sur l’état doit se comprendre comme l’antithèse de la dictature de la bourgeoisie sur l’état que nous connaissons bien, et qui permet, par exemple, à Mr Macron d’imposer une réforme des retraites largement minoritaire dans l’opinion. Le socialisme, pour Staline, commence avec la disparition de la propriété privée du capital comme des produits du travail des prolos (kolkosiens ici). Ce qui suppose que la valeur du travail est égale quelle que soit le cadre dans lequel celui-ci s’exécute. Pour Staline, et toute son école, les prolos se valent tous, quelle que soient leurs capacités, formation ou expérience.
Lénine avait fait remarquer que,« par rapport au ouvriers occidentaux le ouvriers russes travaillaient mal » (T27 des OC), mais cela n’effleure pas Staline. Pour lui le volontarisme, et la trique, règlent tout. Seul, dans la force de travail, compte le nombre. Dans cette optique, la force de la Chine, serait réduite à sa multitude et ses compétences, acquises depuis 1980, négligeables...
Il est curieux que pour tant d’observateur, partisans du socialisme, la parenté entre la pratique politique de Staline, et sa conception particulière du marxisme ne soit pas davantage soulignée.
Pour Staline, jusqu’à Gorbachev, le capitalisme d’état, de Lénine, n’existe pas, et la NEP n’est « qu’un recul provisoire ». On peut donc passer du quasi servage au socialisme en effleurant à peine le capitalisme. Sauf que l’URSS a échoué, pourquoi ?....