@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je coupe court avec ce bien pâle article qui a remis au micro ondes le ratas qu’on a servi déjà il y a quelques temps, à l’époque de la sortie du film, au titre provocateur.
La littérature sur le sujet est bien plus intéressante
Je trouve chez les romancières américaines beaucoup de voix fortes, pertinentes et audacieuses. Je viens de lire « l’étrange monsieur Kidder, » de Carol Oates https://bit.ly/2TxwkMD qui parle de l’emprise psychologique chez une jeune fille, en mal d’être. Joyce Carol Oates là, avec son talent habituel, fait voler le cadre habituel du genre et les oppositions manichéennes. L’auteur traite un sujet qui lui est cher, et qu’elle a développé plusieurs fois, comme dans « Niagara », ou « les chutes ». Elle a un talent énorme pour parler de la rencontre de cet âge tendre, où tous les crimes et les soumissions sont possibles. Lire aussi le formidable « Outside Valentine » de Lizza Ward, disponible en 10 18, et revenant sur une authentique scène du crime, par une auteur apparentée à une des victimes du duos d’ados au parcours sanguinaire. Evidemment Margaret Atwood, dont on parle beaucoup à cause de ses dystrophies a une énergie formidable, pour parler d’un autre fait divers qui a d’ailleurs été aussi traduit en série sur nexflix : « Captive » est en effet aussi une histoire vraie, s’étant passée au canada au 19 siècle, et fascinante dans sa historiographie. Le récit d’une révoltée. C’est en accord avec sa « servante écarlate ». Si je suis moi même fasciné par ces histoires, c’est qu’elle sont en lien avec mes jeunes années, et j’ai autant croisé des gens fragiles. La psychiatrie plus tard m’a fait tirer les rallonges. Je note qu’il y a peu d’auteurs qui sont susceptibles d’être dans le ton juste. Mais autant Oates, et Atwood, ou encore Louise Aldrich, et Annie Proulx, autre auteures remarquables des states, ont elles même vécu des choses difficiles dans leur jeunesse, et doivent leur universalité à leur qualité littéraire qu’à ce supplément d’âme qu’on appelle le vécu, et qui n’a pas de doctorat pour reconnaitre sa valeur.