@Jean Keim
une « modification des consciences » : voilà bien le vœu pieux par excellence !
Une constitution n’est-elle pas, en attendant, une technique susceptible de favoriser le développement de ces consciences ?
Si n’est formulé nulle part ce qui est supposé consensuel dans ce qu’un peuple accepte, et s’engage à respecter, comment développer une conscience personnelle (a fortiori une conscience collective) de la perception par autrui de ce qui est correct ou incorrect ?
( à moins de s’en remettre à la croyance d’un absolu ’mathématique’ censé permettre, même à une intelligence artificielle, de calculer, avec toute la rigueur nécessaire et suffisante , ce départage entre politiquement correct et incorrect ;))
NB : cette remarque, d’ordre théorique, n’exclue pas que pour être honnête, cette technique d’officialisation d’une Constitution devrait permettre à chaque citoyen de conserver à tout moment un pouvoir d’influence démocratique sur l’évolution ou le renouvellement de la formulation officialisée !
Pour passer du vœu pieux à l’effort constructif, ne voit-on pas le rôle essentiel de la technique, fruit de l’art en général, dont dépend toute civilisation ?
Une autre formulation de cette remarque peut être vue dans cette citation :
« Les deux types de révolutionnaires : les ’apôtres’ et les ’techniciens’. »
Roger Martin du Gard