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Commentaire de Vivre est un village

sur Annie Lacroix-Riz dénonce, faits à l'appui, la non-épuration des collabos et s'attire les foudres de la censure


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Vivre est un village Vivre est un village 5 mars 2020 13:03

 Dans le Pacte synarchique révolutionnaire pour l’Empire Français, l’« Union fédérative de l’Europe » ainsi que « les cinq fédérations impériales du monde actuel, déjà formées ou en formation, comme base d’une Société Universelle des Nations », sont évoquées. Cela semble être dans la lignée de ce que vous avez mentionné dans votre conférence-vidéo, Intégration européenne sous le contrôle du Reich et plans américains pour une unification de l’Europe, à partir de la 44 ième minute ?

J’ai fait allusion à la réception à l’ambassade d’Allemagne, le 7 septembre 1941, de quinze personnalités françaises, parmi lesquelles six synarques - ministres recensés sur la liste Chavin des « 46 affiliés les plus importants » : Barnaud, délégué général aux relations économiques franco-allemandes, Jacques Benoist-Méchin, secrétaire d’État auprès du chef du gouvernement, Bichelonne, secrétaire général (et futur ministre en avril 1942) de la production industrielle, Bouthillier, ministre des Finances, Lehideux, ministre de la PI (successeur de Pucheu), et Pucheu, ministre de l’intérieur. Les autres hôtes, industriels ou/et banquiers ès-qualités, le plus souvent présidents du comité d’organisation de leur branche, étaient également synarques, plus ou moins notoires, tel Henri Ardant, président de la Société générale et du comité d’organisation des Banques [78].

Cette manifestation mondaine franco-allemande eut lieu dans la phase la plus intense de la collaboration. L’enthousiasme avait été délirant depuis les premiers mois de 1941, pour la guerre prévue et attendue contre l’URSS : c’était la cible obsessionnelle, depuis novembre 1917, de la grande bourgeoisie française en général et de la synarchie en particulier. À la fin de l’été 1941, l’allant pro-allemand demeurait très élevé, bien que le Blitzkrieg apparût déjà en difficulté à l’Est. On était fort avancé dans la mise en œuvre des vastes projets « européens » communs, des cartels aux sociétés mixtes en passant par les cessions de titres français aux financiers allemands et les aryanisations partagées [79]. À cette occasion, « le banquier Ardant exprim[a], d’accord avec Pucheu et Bichelonne, l’espoir que les plans allemands seraient assez vastes pour décider la suppression des frontières douanières et créer une monnaie unique pour l’Europe. “Cette prise de position sans équivoque du président de la Société Générale qui doit être actuellement désigné comme le premier et le plus important des banquiers français semble particulièrement importante” », commenta le rédacteur allemand du compte rendu [80].

 


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