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Commentaire de Vivre est un village

sur Annie Lacroix-Riz dénonce, faits à l'appui, la non-épuration des collabos et s'attire les foudres de la censure


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Vivre est un village Vivre est un village 5 mars 2020 15:59

Que vous inspire l’appel lancé par les confédérations patronales française, allemande et italienne en octobre 2011 à davantage d’intégration européenne, ainsi que les « bonnes affaires » réalisées actuellement par le patronat allemand en Grèce ?

La conjoncture actuelle présente des similitudes frappantes avec les pratiques qui ont tenté de parer, depuis 1914, à ce que Lénine appelait « crise générale de l’impérialisme » [90]. Les gouvernements prétendument « techniques » ou d’« union nationale » qu’on nous fait valoir en Grèce et en Italie regroupent les mêmes forces socio-économiques que les formules fascistes que les milieux financiers ont imposées à la plupart des pays du continent européen à partir des années 1920. Je vous renvoie à cet égard à mes travaux sur l’entre-deux-guerres.

Pour terminer, depuis plus d’un an, vous luttez contre la vaste entreprise de réhabilitation de Louis Renault, et avec lui, du haut patronat français sous l’Occupation. Qu’en est-il aujourd’hui de votre combat ?

Ce combat se poursuit activement, d’autant plus que les héritiers, qui avaient le 9 mai 2011 assigné l’État - autrement dit le contribuable - en indemnisation des actifs industriels de Louis Renault confisqués par l’ordonnance du 16 janvier 1945, ont interjeté appel de la décision prise le 11 janvier 2012 par le TGI de Paris de ne pas transmettre au Conseil constitutionnel ladite assignation.

L’interview ayant été longue, le lecteur pourra « souffler » avant de trouver réponse à la question en consultant 1° la rubrique « Dossier Renault » de mon site, www.historiographie.info, 2° ma liste de diffusion (s’inscrire via le site), sachant que les textes déjà diffusés sont systématiquement versés à la rubrique « Dossier Renault » susmentionnée ; 3° le site de l’association « Esprit de Résistance » fondée en juillet 2011, http://www.espritderesistance.fr/. Y ont été versés, d’une part, les textes que j’ai rédigés sur la question depuis février 2011, et, d’autre part, des copies ou transcriptions de documents, incontestables sur la collaboration économique, politique et policière, de Louis Renault et de la direction de ses usines, collaboration sans réserves qui prolongea et aggrava sous l’Occupation des pratiques d’avant-guerre.

La réédition d’Industriels et banquiers français sous l’Occupation tiendra compte de nombreux éléments nouveaux fournis par les sources dépouillées depuis la parution de l’ouvrage (1999) : en particulier par l’énorme fonds de Haute-Cour (microfilmé) relatif à Lehideux et au Comité d’organisation de l’automobile (3W, 217 à 234), dont la consultation m’a demandé un an de travail, et par les archives des Renseignements généraux de la Préfecture de police, très intéressantes sur la politique répressive et sur les modalités de l’exploitation ouvrière aux usines Renault (Boulogne-Billancourt seulement), tant avant que pendant l’Occupation (BA 2135 et 2136).


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