Cette correspondance originale alourdit encore le tableau du
collaborationnisme général de celui que ses héritiers en quête
d’indemnisation osent depuis janvier 2011 présenter comme une victime de
De Gaulle et de la Résistance communiste, accueillis en toute quiétude
par les grands media : jusqu’ici, les journalistes
leur ont épargné l’épreuve d’être confrontés à la thèse inverse.
Certains des textes que j’ai rédigés sur la question évoquent la
responsabilité de la grande presse, écrite et audio-visuelle, dans le
négationnisme médiatique organisé sur l’affaire Renault. Ceux qui ont lu
ou liront Le choix de la défaite ne
seront pas surpris des similitudes entre les mœurs de la presse
« gleichshaltée » de 1938-1940, financée par les marchands de canon et
la haute banque (Alexander Werth), et celles de la presse contrôlée
aujourd’hui par les mêmes milieux. Le service public de télévision s’est
pour sa part illustré dans la défense et illustration de Louis Renault
et de ses héritiers souffrants, y compris en inventant une fallacieuse
« historienne » allemande ayant naguère œuvré sur commande de Mme Hélène
Dingli-Renault, petite-fille de Louis Renault, et de son mari Laurent
Dingli, historien officiel des héritiers Renault. Vous avez, sur votre
site, publié ma lettre ouverte de protestation contre l’engagement
réitéré de Gérard Grizbec au service de ces derniers (http://www.xn—lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article573)
- ainsi que bien d’autres textes sur le dossier. Je vous en remercie,
ainsi que tous les vaillants amis de l’histoire qui, sur la toile,
secondent la mission d’information historique et civique si gravement
compromise par le monopole exercé par les puissants sur les grands media.
J’ai souvent l’occasion, depuis 2011, de traiter du dossier Renault,
notamment devant des auditoires de syndicalistes. Le lecteur pourra
notamment consulter le n° 39 des Cahiers d’histoire de la Métallurgie CGT,
mars 2012, qui reproduit une conférence sur « La collaboration du
patronat » donnée le 28 avril 2011 à l’institut CGT d’histoire sociale (http://www.ftm-cgt.fr).
J’y ai dit, et oublié de corriger sur la version écrite, que
Villers-Saint-Sépulcre était dans la Somme : c’est dans l’Oise, avec mes
excuses... Mes amis Alain et Michel Le Thomas, des Films de l’an 2 (http://vimeo.com/user4868631),
ont enregistré les débats de la session de formation et discussion
organisée par l’institut CGT d’histoire sociale de la chimie, les 20 et
21 mars 2012 (http://vimeo.com/38994792).
Le 8 juin, je traiterai à Limoges du thème « La collaboration
patronale : l’exemple de Louis Renault », à 20h, salle Blanqui n°3
(derrière l’Hôtel de Ville).
Entretien également publié par Agoravox.