@Mélusine ou la Robe de Saphir.
« Exister, n’est-ce pas renaître ainsi d’instant en instant par un miracle de chaque seconde ?
On comprend maintenant pourquoi l’apparition se confond dans l’apparaître dans la coulée d’un devenir sans cesse apparaissant, au lieu que l’apparence se datache du paraître par effet d’un subit escamotage ; c’est ainsi que la façon du devenir s’oppose à la contrefaçon du sembler. »
La question de la temporalisation de l’existence est ici intrinsèquement liée à une réflexion morale sur le rapport à soi et aux autres, sur les remords, l’amour, la commisération, etc...
L’existence humaine est fondamentalement liée à des alternatives morales : « L’autre du simulateur est un alibi de l’ego et un Allos Autos, comme l’altruisme du simulateur est une périphrase de l’égoïsme, comme l’altérité du simulateur est une pseudo-altérité et un camouflage de l’identité la plus compacte, comme l’altération simulatrice enfin n’est qu’une immutabilité tronquée. »
Alors que, chez Levinas, la découverte de l’altérité de l’autre supposait la destruction de l’ontologie, chez Jankélévitch, l’ontogonie https://fr.wiktionary.org/wiki/ontog%C3%A9nie
https://fr.wiktionary.org/wiki/ontogen%C3%A8se est d’emblée morale.
Ainsi à travers le « je-ne-sais-quoi » et le « presque-rien », Jankélévitch ironise sur « l’être » et « temps » de Heidegger, tut en nus faisant accéder aux dimensions de ce que nus sommes.
Déniaisons la fascination à l’égard d’une pensée d’autant plus séduisante qu’elle est obscure et jargonnante !!!
Yves Charles Zarka
Editorial Jankélévitch ironiste : contre Heidegger https://www.laprocure.com/cites-jankelevitch-morale-politique/9782130787891.html