@Elliot
Merci pour votre commentaire qui ré-hausse le niveau du débat sur ce fil...
Si Polanski en appelle à l’innocence de Dreyfus c’est qu’il se sait coupable ; et puis aussi, et puis surtout, il rappelle qu’il est juif et que toute attaque contre un juif peut être... doit être assimilée à de l’anti-sémitisme selon le mode suivant « Je suis innocent car je suis juif ».
L’innocence de l’un n’a pas besoin de l’innocence de l’autre... à moins d’être coupable.
Je pense qu’avec Polanski, aussi talentueux soit-il ( son cinéma c’est quand même autre chose que celui de Eastwood ou de Scorsese, tous deux encensés par la critique française) on est en présence d’un être profondément lâche.
Céline, immense auteur, lui n’a jamais été célébré à cause de ses écrits antisémites — sincères ou opportunistes.
Séparer l’oeuvre de son auteur, le débat a été tranché il y a longtemps déjà par des hommes de bon sens et pas trop bêtes : cette séparation est nécessaire.
A ce sujet, la question est bien plutôt : pourquoi, dans le cas de Polanski, cette séparation n’est pas, n’est plus possible depuis quelques années maintenant.
J’ai en partie répondu à cette question d’autant plus que toute l’oeuvre de Polanski le désigne ; il est donc doublement concernées à propos des accusations qui sont portées contre lui.
Quant à analyser les fondements de l’antisémite ( à dissocier d’une condamnation d’un Etat voyou, sans morale et sans loi, nommé Israël ; condamnation d’une nécessité absolue pour les hommes et les femmes d’une gauche ( la vraie) anti-colonialiste, anti-nationaliste, anti-raciste et anti-impérialiste), il suffit de lire les auteurs juifs qui se sont penchés sur cette question en toute honnêteté sans craindre une vérité dérangeante : Marx, Lazare, Shahak, Shlomo Sand...
------------
Revenez quand vous voulez...Elliot...