@Luc-Laurent Salvador
Le conflit et les massacres du Rwanda n’ont
rien à voir avec le génocide des Juifs. Toute tentative de mariage forcé ou de
comparaison entre ces deux événements distincts est abusive et déplacée. L’avocat canadien au TPIR, Antony
C. Black s’interroge sur l’absence de débat dans les grands médias sur une
particularité de l’affaire rwandaise qu’il qualifie de « bizarre ». Pour la première fois dans l’histoire, une
population victime de génocide a fini en vainqueurs d’un conflit armé.
Peter Erlinder, professeur de droit à William Mitchell College Law à Saint
Paul, dans le Minnesota, et avocat au TPIR, a publié un ouvrage intitulé « Le génocide accidentel », qui
couvre la période avant et après les massacres d’avril 1994. Le livre s’appuie
sur des documents américains et onusiens qu’il met à la disposition des
chercheurs sur le site www.rwandadocumentsproject.net. On en apprend que les
massacres au Rwanda ne furent pas planifiés, d’où l’acquittement des personnes
poursuivies au Tribunal d’Arusha. L’histoire officielle du génocide au Rwanda est à la fois fausse et falsifiée pour le peu des faits qu’on en connait. Rien que sur le nombre des victimes, le mensonge est tellement énorme. Pour rappel, selon la version officielle, le génocide au Rwanda a fait 1.000.000 de morts en majorité des Tutsi. Pourtant, selon les statistiques démographiques, il vivait au Rwanda 600.000 Tutsi avant le génocide. Selon l’association Ibuka, proche de Kagame, 300.000 Tutsi ont survécu au génocide. Par conséquent, le génocide a causé la mort de 300.000 Tutsi. Question : qui sont les 700.000 autres personnes tuées durant le génocide ? (1.000.000 - 300.000 = 700.000) ? Réponse, des Hutu. C’est ce que Judi Rever explique dans son livre, en reprenant les témoignages des anciens compagnons de lutte de Paul Kagame. « Theogene Rudasingwa, ancien chef du Secrétariat politique du FPR, a accusé Kagame et ses anciens collègues d’avoir commis un génocide contre les Hutu en 1994. Il allègue qu’environ un million de civils hutu sont morts à partir d’avril 1994 ».