Le concept de judéo-christianisme est en lui même contestable, mais si on admettait une sorte de « culture » (morale, philosophie, valeurs, références, etc.) amalgamant les deux courants concernés, il serait plus que réducteur de considérer qu’il s’agit de notre seul héritage culturel.
Côté sciences et littératures, la pensée grecque (elle-même devant beaucoup à l’Egypte) a structuré l’architecture de la géométrie, des mathématiques et de la morale au moins jusqu’à la révolution copernicienne avec en particulier Aristote, Hypocrate
Côté artisanat et agriculture qui concernaient 90% de la population, le vocabulaire de l’outillage et des techniques, mais aussi le savoir-faire étaient hérités des Gaulois, de la civilisation du cheval et ont prévalu jusqu’à 1945 et le début de l’américanisation ’vocabulaire et techniques mécaniques puis informatiques).
Le catholicisme est lui-même un syncrétisme qui a intégré en se les appropriant les rituels et les divinités antérieurs à son arrivée. Pour ce qui est du lien avec le judaïsme, l’existence des ghettos et des pogroms peut faire se poser des question sur la pertinence du terme « judéo-chrétien ».
Le « peuple », la « nation » ou même le « pays » au sens que lui donnaient les conscrits quand ils rencontraient un « pays » au régiment, un gars de la même « tribu » (pagis en latin) sont peut-être des concepts plus intéressants à creuser que ceux de « judéo-christianisme » et de « communauté ».