Un témoignage sur la chloroquine.
Bon, ce n’est pas mon genre de déballer ma vie sur les réseaux, mais à la vue de ce qui s’y dit ces derniers temps, je m’y résout pour remettre quelques pendules à l’heure.
Je suis ce qu’on appelle immun o-déprimé (classe, non ?). Je souffre d’un lupus érythémateux systémique (pour les connaisseurs, c’est toujours le premier diagnostique foireux dans les épisodes de Docteur House). En deux mots, ça signifie que lorsque mon corps subit une infection, mes globules blancs ne font pas la différence entre l’infection et mon corps, et me mettent donc un double high kick au passage, et dans mon cas attaque principalement mon péricarde, l’enveloppe qui entoure mon cœur, ce qui m’a déjà valu des petits séjours en soins intensifs.
Pénible, non ?
Mais dans mon malheur, j’ai de la chance, car s’il n’existe pas de traitement au lupus, il existe un médicament qui en diminue grandement les effets sur mon corps. Son nom ? Le Plaquénil, ou hydroxychloroquine.
Et là, vous voyez où je veux en venir.
Parce que s’y je n’y connais pas grand chose sur le coronavirus et sur son traitement possible grâce à l’hydroxychloroquine, les effets secondaires de l’hydroxychloroquine, je les connais très bien. Et les affirmations ubuesques concernant les effets de l’hydroxychloroquine qui circulent sur les réseaux sont juste hallucinantes. Alors si vous le permettez, remettons les pendules à l’heure.
« c’est dangereux pour des personnes en détresse respiratoire et affaiblit » : Ok, perso, j’en ai pris pour la première fois il y a un peu plus de cinq ans, en soins intensifs, après un épanchement péricardique où on m’a retiré près d’un litre d’eau autour du cœur. J’étais tellement affaiblit, et j’avais tellement de mal à respirer, qu’allez pisser était un projet sur une demi heure, et nécessitait une sieste de deux heures pour me remettre de l’effort. Cela n’a pas ému plus que ça le personnel soignant qui m’a maintenu sous hydroxychloroquine. Et ils ont eu raison, ça m’a sauvé la vie.
« Il y a pleins d’effets secondaires contraignants. » Alors je vais parler ici de ce que je connais personnellement uniquement, après cinq ans de prise quotidienne. J’ai un examen ophtalmologique annuelle pour contrôler ma fonction maculaire, qui peut être atteinte à cause d’une prise continu d’hydroxychloroquine.
Chose moins glamour et délicate à être dépeinte à vos oreilles délicates : Une chiasse ponctuelle de tout les diables.
Et... c’est tout. Oui oui c’est tout.
L’enfer ne me sort pas par les oreilles à cause de l’hydroxychloroquine.
Un troisième bras ne m’a pas poussé sur le ventre à cause de l’hydroxychloroquine.
Je ne suis pas non plus devenu fan de la Compagnie Créole à cause de l’hydroxychloroquine.
Par contre je n’ai pas fait de rechute grave grâce à l’hydroxychloroquine, et la prendre à vie m’évitera de finir sous dialyse à 45 ans.
Vous voyez où je veux en venir une nouvelle fois ?
Je ne suis pas expert du Coronavirus, mais je suis sur à 99,99 pourcent qu’en quelques jours de prise vous ne ressentirez AUCUN effets secondaires, au pire des cas rien de bien méchant.
Quand un des plus éminents chercheurs en épidémiologie affirme que l’hydroxychloroquine guérit le Coronavirus grâce à un travail rigoureux, et en s’appuyant sur les recherches sérieuses des chercheurs chinois, qui ont portées leurs fruits là bas, moi j’ai tendance à le croire.
Quand une bande d’ignares cherchent à discréditer des scientifiques sérieux en affirmant des sornettes plus grosses qu’eux, pour de diverses raisons(conflits d’intérêts avec des lobbies , ignorance, ou par pur malhonnêteté..) et bien moi je leur réserve une dose de mes prochains effets secondaires.
Dépistage systématique et traitement à l’hydroxy chloroquine, et dans Quinze jours on boit un verre tous ensemble.
François Blanchard