Premier avril 2….
Bien entendu, certains blaguent encore sur Agoravox.
Il
y a bien longtemps des gens en voyant le potentiel de leur pays, les richesses
produites et leurs conditions de vie qui se dégradaient ressentaient un malaise
et même devenaient insoumis. Ils réclamaient plus de démocratie à ceux qui
disaient que c’était impossible, irresponsable voire dangereux.
Ils y en avaient même qui avaient fondé
un petit parti tenu bien à l’étroit dans les institutions de l’époque et
l’atmosphère saturée de propagande libérale qu’il était difficile de ne pas
respirer dans les médias en ces temps-là. Ces gens avaient un gros cœur. Ils
étaient teigneux et un peu susceptibles parce qu’ils avaient quand même dénoncé
vigoureusement les impostures avant beaucoup d’autres et non sans lucidité. Ils
étaient piqués alors de banderilles du soir au matin tant les partisans du
vieux système en danger craignaient la contagion qui amènerait les citoyens à
mieux s’informer, à réfléchir et à imaginer
ingénument qu’ils pourraient se faire entendre et participer aux processus de
décision qui faisaient le quotidien et le devenir de leur vie.
C’était,
pour employer un mot qui avait été bien usé par la publicité pour vendre toutes
sortes de produits plus ou moins utiles, un mot chargé de peur et d’espoir,
assez révolutionnaire. D’où les banderilles parce qu’en plus, loin de
ressembler aux caricatures d’activistes
aussi excités qu’ignorants qu’affectionnaient tant ceux qui à l’époque
tentaient de fabriquer l’opinion dite publique, ils rassemblaient des gens dont
la diversité des âges, des expériences et des savoirs était vite prise au
sérieux dès lors qu’un débat honnête et respectueux pouvait avoir lieu.
Ils
avaient un peu de mal à travailler avec d’autres qui voyaient bien aussi que
les choses ne pouvaient plus continuer ainsi tant la machine connaissait de secousses et combien
devenaient erratiques les explications de ses pilotes. L’inquiétude avait aussi
commencé à gagner certains qui pensaient que tout cela pouvait très mal
tourner. Quand tous comprirent que vouloir plus de démocratie c’était ambitieux
et efficace, donc à leur portée et urgent, les choses avancèrent.
Ce ne fut pas facile mais cela valait le coup. Ils avaient tous compris que
certains problèmes ne peuvent se régler que par des compromis non dénués
d’exigences et dans et par l’action.
Premier avril 2….
« Ecoute, papa, décontracte –toi, la démocratie
existe et il va être difficile de revenir en arrière »