@Séraphin Lampion
Lire le Green Deal dans La Libre. Le confinement va devenir une habitude pour sauver le climat. Hier, nous avons cherché une calèche sur internet,... ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/sourire.png)
Une opinion d’Alexandre Detroux, doctorant sous mandat FNRS en sciences politiques (ULB/UCLouvain).
À l’heure d’aborder la sortie de crise et de procéder à des choix structurants pour la société post-covid 19, un appel aux responsables politiques à éviter à tout prix le retour au status quo : une croissance décorrélée des besoins des humains et de leur environnement.
Le moment approche où l’intérêt médiatique convergera vers l’ « après », les mesures à prendre pour rétablir le pays suite à un arrêt prolongé. Le cadrage du débat risquerait de se faire dans des termes souvent entendus dans les jours passés. Des journalistes qui s’inquiètent du prix du baril de pétrole, du dévissement des bourses, d’une croissance mondiale en déclin ; des responsables politiques et experts justifiant que sans croissance, il sera difficile de redémarrer, mais que les plans de relance éviteront peut-être cette catastrophe. Avant la crise sanitaire actuelle, une telle manière de poser la question et d’y répondre aurait laissé indifférent, arrachant tout au plus un soupir de lassitude. Mais à présent, ce langage automatique agace, énerve, voire révolte.
C’est que cette crise nous a conduits de surprise en surprise, des apparitions concrètes de ce qui semblait inconcevable il y a encore deux mois. Ces surprises ont fini par sortir nombre d’entre nous de la torpeur dans laquelle nous nous trouvions. J’en identifierais trois.