@Abolab
Le collapsus est bien un problème multifactoriel mais varroa jacobsonis détruit totalement les ruches, indépendamment des virus ou des bactéries pathogènes dont il peut être vecteur. C’est mon métier et je connais la seule solution qui pourrait nous débarrasser de cet acarien venu d’Indonésie où les abeilles locales survivent en ayant développé la faculté de s’épouiller...
Vous allez hurler : la solution, la seule, consisterait à laisser crever toutes les ruches.
D’autre part, croyez bien que si quelqu’un avait déjà trouvé une solution à ce problème, il n’aurait pas fallu plus d’une semaine pour que tous les apiculteurs, professionnels ou amateurs, soient au courant et commencent à la mettre en œuvre.
Il y a déjà eu des dizaines de gars proposant un remède miracle depuis l’arrivée de ce parasite dans les années 80... Tous ont été essayés, certains sont toujours utilisés comme traitement alternatifs aux acaricides chimiques autorisés mais aucun ne peut prévenir la réinfestation en cours de saison.
Pour l’instant, nous sommes condamnés à devoir faire des traitements ad vitam eternam pour maintenir nos ruches vivantes.
Les molécules chimiques utilisées sont l’amitraz et le fluvalinate.
Les traitements alternatifs qui fonctionnent à peu près bien mais qui sont assez fastidieux à appliquer sont à base d’acide oxalique, d’acide formique ou de thymol.
J’alterne l’amitraz en lanières plastique imprégnée après la dernière miellée d’automne et acide oxalique en sublimation l’hiver en absence ou quasi absence de couvain (les varroas se développent au dépend des larves d’abeilles dans les alvéoles operculées, à l’abrit des traitements)...
Les traitements n’éliminent que les varroas que les abeilles portent sur elles et ceux qui se trouvent déjà sur une larve avant l’operculation de l’alvéole... Et encore, pas tous... les ruches traitées se réinfestent à partir de leurs varroas résiduels mais les abeilles peuvent ramener à la ruche des varroas qui sont descendus d’abeille d’une autre colonie lorsqu’elles visitent les mêmes fleurs...
C’est sans fin et là je ne vous ai encore rien dit.