@Olivier Deville
Le taux de létalité est de 5,9% au 20/04/2020 dans l’UE, pas 2%.
En Chine, après les dernières révisions des autorités, la létalité est de 5,5%.
https://www.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6
Ce taux de létalité est le rapport des infectés sur les décès et donc fonction d’un paramètre encore partiellement inconnu : le nombre des infectés. Nous connaissons les détectés. Le taux des asymptotiques/non détectés oscillent entre 30 et 85% selon les études.
Même en prenant le taux le plus favorable de 85% la létalité s’établirait alors en Europe à 0,9%. Celui de la grippe saisonnière est au plus de 0,1% les années les plus sévères. La différence entre les dangerosités intrinsèques des deux virus/maladie est évidente, quasi d’un facteur 10.
Et encore : ce taux de 0,9% prend en compte toutes les mesures prises sur le continent pour contenir et enrayer la pandémie.
Aussi faisons l’hypothèse suivante pour bien nous représenter la chose : si nous n’avions pris AUCUNE mesure vis à vis du SARS-CoV-2 autre que celles que nous prenons habituellement pour la grippe saisonnière AH3N2, c’est à dire essentiellement des recommandations sanitaires très générales via des campagnes publiques a priori très peu impactantes, vous pensez sérieusement que, à la fin de cette année, compte tenu des caractéristiques propres à cette maladie dont l’une est de générer un nombre substantiel de formes graves nécessitant des prises en charge médicales lourdes, la mortalité générale des pays européens auraient été la même que la moyenne décennale précédente ?