@L’ Hermite (IX)
Apis melifera n’est pas une hybride. C’est un authentique animal sauvage. Elle se décline en génotypes régionaux... En France c’est l’abeille noire provençale, l’abeille noire bretonne, etc... Ce qui les a différenciées, c’est d’abord le climat et la flore locale. Au fil des millénaires, elle s’est adaptée et a survécu à toutes sortes de variations environnementales, lentes ou brutales, avec une très faible intervention humaine (cueillette du miel sauvage). L’incidence sur sa sélection par d’autres prédateurs sauvages à certainement été beaucoup plus importante que celle opérée par le chasseur-cueilleur...
Progressivement, voyant les bénéfices qu’il pouvait en tirer, l’homme a fabriqué des contenants susceptibles d’attirer les essaims sauvages... Ce sont les premiers apiculteurs. La connaissance de l’abeille (ils les avaient sous la main) a rapidement progressé et le contenant également. Mais il ne s’agit pas d’une domestication. Les reines qui se trouvaient dans ces colonies pouvaient être fécondées aussi bien par des mâles de ces mêmes ruches que par des mâles de ruches sauvages. Mieux, c’est cet échange constant qui a obligé les apiculteurs à continuellement sélectionner parmi leurs colonies celle qui avaient les critères qui lui convenaient le mieux : peu agressives, productives, économes en provisions d’hiver, résistantes aux maladies, etc... En aucun cas l’homme a rendu l’abeille plus fragile par la pratique apicole. Un essaim qui sortait de ses ruches et qui partait dans la nature sans qu’il puisse le récupérer devenait une colonie sauvage avec les mêmes chances de survie que celles qui l’étaient déjà depuis plusieurs générations.
J’ai débuté en apiculture avec ce type d’abeilles. Ensuite, il y a eu le varroa, les milliers de pesticides différents utilisés en masse dans l’agriculture et dans l’élevage. Quelques crotes de brebis récemment vermifugées ( par ex avec de l’ivermectine, molécule recommandée par le cahier des charges de l’agriculture bio de la PAC !...) qui tombent dans une petite flaque d’eau où viennent boire les abeilles, tuent les colonies en 2 à quatre jours, selon les besoins en eau de chacune d’elles...
Ce sont ces milliers de molécules – dont on est totalement incapable de comprendre les interactions tant le nombre de combinaisons possibles est infini – qui provoquent ce que l’on nomme faussement collapsus ou phénomène d’effondrement des colonies, alors qu’il s’agit ni plus ni moins que de différents types d’empoisonnements. Certains surviennent en quelques heures ou quelques jours, d’autres, après consommation de miel ou de pollen pollués, stockés depuis plusieurs semaine ou plusieurs mois dans les rayons, d’autres encore, plus sordides, proviennent de modifications génétique des reines, induites par des mix de certaine molécules qui modifient le comportement naturel de la colonie et la désorganisent jusqu’à la rendre incapable de survivre en tant que société organisée.
Je vais m’arrêter là mais je vous le dis très gentiment : vous ne savez encore rien... et d’ailleurs, moi non-plus...
05/06 10:36 - Abolab
@Eric F, la quarantaine ne sert à rien pour des virus « silencieux » et donc asymptomatiques (...)
26/04 00:37 - wanabru
voir un blague : https://www.blague-drole.be pour just rire un moment
22/04 14:26 - Abolab
@Durand, Oui, et si vous étiez attentif, j’ai déjà mis le lien plus haut sur (...)
22/04 01:02 - Durand
@Abolab Ça faisait penser à du pénicillium très mince, comme sur le camembert. J’ai (...)
21/04 21:52 - Abolab
@Durand Ce que vous avez pris pour des moisissures blanches de bois pourri pourraient être du (...)
21/04 17:33 - Durand
@Abolab J’ai vu plusieurs fois des abeilles affairées sur des moisissures blanches de (...)
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