@Séraphin Lampion
Non, c’est le passé, et on peut le regretter. On s’est moqué de cette culture d’entreprise, où l’ouvrier avait parfois un logement et un jardin fourni par l’entreprise...
Tout cela a disparu….Même le vendangeur n’est plus logé ni nourri sur place, rompant avec une tradition ancestrale. Je garde la nostalgie de sept ou huit saisons de vendanges que j’ai fait aux quatre coins de la France, et qui m’ont fait pénétré des régions comme aucun guide touristique n’en aurait été capable.
Les jardins ouvriers ont de nouveau la côte, De même le vélo de l’ouvrier qui le faisait moquer par les parvenus. Il y eut une culture de classe ouvrière qui donna une solitude identité à bien des Français ; des expériences inédites de phalanstères comme celui des entreprises GODIN, à Arras, si ma mémoire est bonne, montrèrent qu’il y eut des patrons progressistes, humanistes, qui considéraient leur entreprise, et autant leurs devoir envers leurs ouvriers, dans une démarche de progrès et d’éducation.
On est loin de tout cela….Bienvenu dans la jungle. De nouveau comme au dix neuvième siècle, des chronométreurs reviennent pour autoriser les employés à aller aux toilettes. Le menagment d’AMAZON nous ramène à l’époque de DICKENS.
Les différences de salaires entre patrons et ouvriers sont même devenues encore plus abyssales. Le jardin ouvrier, mais c’était un symbole, un rameau tendu.
Arrive le monde de demain….