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Commentaire de Trelawney

sur La France d'après : dépasser Paris ?


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Trelawney 7 mai 2020 07:36

Autant dire que l’horizon idéologique est bouché, tant les aspirations populistes renforcées par le virus n’entament visiblement pas l’appétit néolibéral des classes supérieures.

Il n’y a aucune aspiration populiste comme il n’y a aucun appetit néolibéral. Les personnes qui sont au bout de l’entonnoir et qui récupèrent les bénéfices de ce « néolibéralisme » se sont placé là, car il fallait être là et elles se gavent car elles ne contrôlent pas le flux qui arrive.

Exemple : lorsque quelques familles observant comment vivaient les petits commerçants de proximité, ont installé des super et hyper en périphérie avec de la marchandise pas cher à profusion, elles n’ont pas mis un pistolet sur la tempe du consommateur pour les faire rentrer. Ces personnes étaient trop contente de lancer leur argent dans cet entonnoir. Lorsque dans les années 60 on a incité les salariés à prendre un compte en banque, ce dernier était trop content de se voir accorder un petit crédit et toujours de jeter son argent dans cet entonnoir, pour s’acheter sa première simca dauphine et partir en vacances avec (il ira accessoirement nettoyer les voitures dans le garages (second boulot) pour payer le crédit). Le néolibéral n’a rien fait d’autre qu’exacerber les désirs du consommateur.

Le monde d’après :

Toyota peut ouvrir à Valenciennes, car dans la même usine il fabrique la carrosserie, le moteur et la boite de vitesse. Renault Douai ne le peut pas car le moteur vient de Turquie et la boite de vitesse de Chine. Je suis certain que dans peu de temps Douai fabriquera les boites de vitesses et les moteurs (comme avant). Ou alors Douai sera condamné à disparaitre.

Le télétravail a mis 3 semaines à s’organiser. Les entreprises du CAC40 travaillent à ce que 30% de leur personnel (et pas toujours les même) soit en télétravail. Moins de transports, des bureaux moins volumineux, moins de cantines et moins d’activité autour des bassins d’emplois. Et aussi et surtout moins de déplacement (avion TGV ou autre).

Les consommateurs commencent à trouver agréable de se faire livrer de produits commandés sur internet accélérant ainsi le déclin des surfaces commerciales en périphérie. Idem pour la restauration, mais aussi et surtout le cinéma où le téléchargement va dépasser le visionnage en salle.

Ce monde d’après arrive tranquillement sans qu’il soit voulu ou prémédité et surtout sans que personne et même pas un politique ait fait force de proposition


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