@Jean Guillot
To be or not to be ?
Contrôler des crétins ou informer des hommes libres
"Aujourd’hui se pose la question de notre retour à la vie. Et l’on se gardera de ces discours va-t-en-guerre sur l’héroïsme et les couards. Il est parfaitement légitime de craindre pour soi et pour les siens. Car justement, il n’est pas question du front mais de la vie. Et de la juste mesure entre l’inconscience et la trouille."
« Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. » Cette phrase de Montaigne résonne étrangement à nos oreilles alors que les sociétés occidentales ont redécouvert brutalement la fragilité de nos existences.
La promesse de progrès continu du bien-être, qui est au cœur du capitalisme consumériste, repose sur un fantasme de toute-puissance et de maîtrise absolue de la nature que le dérèglement climatique et la disparition de la biodiversité avaient déjà largement attaqué, mais qui se heurte désormais à un virus insaisissable et trompeur.
Le premier réflexe fut de s’en remettre entièrement à « ceux qui savent », sans que l’on sache très bien s’il fallait inclure sous cette appellation les praticiens (hospitaliers, bien sûr, car les médecins de ville ont été méprisés tout au long de cette crise), les épidémiologistes (dont la science est celle des projections plus ou moins aléatoires) ou l’administration de la santé (qui a apporté de multiples preuves de sa capacité à prescrire tout et son contraire).
Quoi qu’il en soit, l’urgence était non pas d’éviter des millions de morts, le virus ne nous promettait pas une telle hécatombe, mais d’éviter des morts dont nous savions qu’elles étaient évitables.
Aujourd’hui se pose la question de notre retour à la vie. Et l’on se gardera de ces discours va-t-en-guerre sur l’héroïsme et les couards. Il est parfaitement légitime de craindre pour soi et pour les siens. Car justement, il n’est pas question du front mais de la vie. Et de la juste mesure entre l’inconscience et la trouille. Entre la stupidité de celui qui croit que la maladie et la mort sont pour les autres et la peur irrationnelle qui bloque un pays entier.
Discours menaçant
Encore cette peur est-elle nourrie par le discours des autorités sanitaires, dont on a compris qu’elles nous enfermeraient bien pour les deux prochaines années si cela pouvait éviter de nouvelles contaminations.
Nourrie également par les discours menaçants d’un pouvoir politique qui n’a trouvé que ce moyen pour sembler reprendre la main. Interdire et menacer, tout en rejetant la responsabilité sur ceux que l’on menace. « Si vous ne respectez pas les règles, nous vous priverons de déconfinement. Il ne vous appartient pas de juger si vous pouvez marcher sur une plage, mais c’est à vous de décider si vous renvoyez vos enfants à l’école. » Mieux, vous êtes priés de retourner travailler, donc de renvoyer vos enfants à l’école, mais vous ne saurez pas si vous avez eu le virus, car vous n’êtes pas aptes à comprendre ce qu’implique cette information.
Prière d’avancer, mais dans le noir.
Le déconfinement, nous avait annoncé le Premier ministre, reposerait sur ce triptyque : « protéger, tester, isoler ». Mais on ne testera que ceux qui ont des symptômes. Le virus pourra donc continuer à circuler tranquillement chez ceux qui sont asymptomatiques. Et pour ceux qui pensent l’avoir eu, il leur sera impossible de faire vérifier l’information puisque les tests sérologiques seront effectués selon des critères extrêmement restreints, alors même qu’on nous explique qu’il est important de comprendre comment progresse l’épidémie. Impossible de savoir si les précautions qu’on a prises ont été efficaces ou non, impossible de déterminer si l’on a été infecté et de quelle manière.
On n’osera demander si, une fois encore, cette doctrine absurde a pour unique but de masquer la pénurie. Prière d’avancer, mais dans le noir.
Le résultat est déjà visible : ceux qui ont le choix évitent à tout prix de reprendre une activité. Tiraillés par des injonctions contradictoires, ils nourrissent une angoisse parfaitement compréhensible mais dont les conséquences sur la vie économique du pays seront tragiques.
On sait déjà que les mesures de distanciation et la mise en place des nombreux gestes barrières parfaitement inutiles sanitairement maintenant mais réconfortant pour le pouvoir politique qui n’a trouvé que ce moyen pour sembler reprendre la main, feront baisser la productivité dans des proportions incalculables.
Mais c’est aussi la consommation, l’activité quotidienne, qui vont encore rester au point mort pour quelques mois.
14/05 10:33 - Et hop !
@Pierre JC Allard Le Docteur Alexandre, ancien urologue devenu lobyiste à Bruxelles, est pas (...)
14/05 10:30 - Et hop !
@pemile Les 8 millions, c’est obtenu en divisant les 16 milliards d’emprunt que (...)
14/05 01:45 - Pierre JC Allard
@doctorix OUI. Karine Lacombe doit etre placée haut dans la liste de ceux avec qui les (...)
13/05 20:27 - pemile
@Et hop ! "Ce qu’il faut aussi prendre en considération, c’est le prix dépensé Si (...)
13/05 19:28 - Et hop !
@babelouest : « virer tous les grands pontes qui sont à la tête de l’ordre » Virer tous (...)
13/05 19:23 - Et hop !
@pemile On connaît la surmortalité par rapport aux l’années précédentes, on ne connaît (...)
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