"L’attitude que lui font adopter l’écrivain et le réalisateur entre
cependant en totale contradiction avec les enseignements délivrés dans
le Manuel de l’inquisiteur commis par le Bernard Gui historique…«
Film de propagande anticatholique.
Ambiance glauque, tout se passe dans la pénombre, les moines ont des gueules atroces, semblent à moitié fous ou très inquiétants, tout est fait pour mettre mal à l’aise. L’abbaye du film est loin d’être un lieu accueillant !
La religion catholique est décrite sans pitié ni charité : en échange du travail des pauvres, les moines leur accordent magnaniment le droit de fouiller leurs ordures !
L’abbaye abrite une bibliothèque, mais le savoir doit resté caché pour empêcher le peuple d’accéder à la connaissance, ceux qui tentent d’y pénétrer son tués de manière atroce.
Alors que à l’époque, ce sont pourtant bien les prêtres et les moines qui instruisent gratuitement les enfants à la lecture et à l’arithmétique dans les écoles.
Et ne parlons pas de l’inquisiteur Bernard Gui, décrit dans le film comme une espèce de fanatique, alors que dans son »manuel de l’Inquisiteur", on voit bien que le personnage est d’une toute autre envergure : Bernard Gui est intelligent, demande toujours de procéder à une enquête et une analyse minitieuse pour comprendre l’origine des hérésies, très loin du cinglé superstitueux qui apparaît dans le film, qui ordonne même de brûler une sorcière alors que, historiquement, cela n’a jamais été le cas !
Les sorciers sont plutôt vus dans son ouvrage comme des charlatans essayant de tromper le peuple pour extorquer de l’argent, et non pas comme des êtres venant de l’Enfer inspirés par le Diable, qui plongeraient les moines dans une hystérie totale, comme dans le film !