« La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope il faut la traiter ‘mec’ ».
Monsieur R., je ne savais pas que les garces et les salopes méritaient un tel traitement. Vos mots, M. R., avez-vous entendu vos mots ? Les avez-vous compris avant de les envoyer dans l’oreille d’une enfant, d’une jeune fille, d’une femme, d’une mère, d’une dame d’un certain âge. Voyez-vous tous ces yeux qui, troublés par vos mots, se demandent encore comment vous avez osé les prononcer. Est-ce donc cela que vous pensez des femmes ? Votre culture prônerait-elle l’idée qu’une femme ayant peu de moralité ou prenant trop de liberté se viole, se lapide, se brûle ?
Saviez-vous M. R que la garce et la salope n’ont pas la même définition ? La première est souvent méchante et sans moralité tandis que la seconde se faire tenir pour méprisable par sa conduite dévergondée.
Vous invoquez des textes d’auteurs français pour vous légitimer comme celui de Renaud où il écrit : « Les marches militaires, ça m’déglingue/Et votr’République, moi j’la tringle/Mais bordel ! Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? » Ouai... il dit qu’il encule la République... et je crois que parfois y’a des raisons de lui dire qu’on l’emmerde. Mais il ne faudra pas oublier de donner la parole à Renaud en temps voulu, avant le 6 février ! Il sera sûrement enchanté de rappeler l’effort de style (admirer la rime en « ingle » et « ingue ») et le contexte de sa chanson. Le contexte de M. R., j’aimerai le connaître. Savoir comment il a réagi ses dernières années devant l’oppression des femmes dans les banlieues et pas seulement dans les banlieues d’ailleurs. Comment il réagit devant les exactions et les tortures dont ces femmes sont les victimes quotidiennes ?
M. R. votre prose a jusqu’ici pu s’exprimer grâce à la liberté d’expression. Mais ne vous servez pas de ce droit, qui est notre droit à tous, pour déverser une culture infâmante sur les femmes. Vous fragilisez la confiance que nous avons, nous les femmes françaises de tous âges, ... en vous. J’insiste sur ce point parce qu’à la différence d’autres auteurs, vous ne dites pas « j’encule, je baise, je tringle » mon pays. Non, vous comparez la France a deux catégories de femmes, vous invoquez un traitement spécifique pour ces femmes étiquetées par vos soins et vous appliquer ce traitement à la France : « la baiser à l’épuisement » autrement dit la torturer ! Vous continuez avec cette autre phrase « comme une salope faut la traiter, mec ». J’espère qu’à l’audience il vous sera demandé comment une salope se traite, mec.
Beaucoup l’ont déjà clamé sans se faire censurer : la France est une putain. Pour moi, elle est terre nourricière, mère et père, elle est une seule sphère. A téter ses mamelles, on peut le dire, on est nombreux. Mais malgré tout son dévouement, certains confondent et crient sans interdit : la République serait une putain à qui on file trop de fric et qui nous le rend pas bien. On oublie, tout comme pour la prostituée, que ce qu’on lui demande, elle ne peut pas nous le donner. S’aimer soi-même, s’aimer entre peuples, entre catégories sociales, se redonner à tous notre propre dignité en commençant chacun par se respecter. Rien de tout cela ne pourra se régler par des lois économiques ou sociales. La discrimination positive reste une discrimination. Il faut convaincre de se faire aimer, convaincre, convaincre... vaincre les cons par notre talent à tous. Un talent explosif, tout feu, tout flamme qui détruira juste ce qu’il faut détruire : la violence faite aux êtres humains, l’exclusion, le racisme, la ghettoïsation... La France est en marche depuis longtemps, ne faîtes croire à personne qu’elle a abandonné qui que ce soit. Elle avance, elle nous pousse, mais elle ne pourra pas traîner longtemps 65 millions de frileux xénophobes qui ont peur de se mélanger, de s’ouvrir et qui refusent désormais et depuis le 29 mai dernier, de lui faire tenir le rôle qu’elle a toujours tenu : celui d’une vieille nation qui montre l’exemple. Je finis par tout emmêler, c’est qu’au fond tout est lié. Même les artistes abandonnent la scène pour rejoindre une cave glauque et cracher dans un micro des vers vraiment pas beaux. Moi j’ai le coeur en bobo... Je cherche dans mes pleurs le visage du bonheur.
Signé : Le Cancre
« Il dit non avec la tête mais il dit oui avec le coeur il dit oui à ce qu’il aime il dit non au professeur il est debout on le questionne et tous les problèmes sont posés soudain le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots les dates et les noms les phrases et les pièges et malgré les menaces du maître sous les huées des enfants prodiges avec les craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur »
22/02 16:41 - missizsopra
une réponse spéciallement réservée a Fred et aux autres raleurs, 1. Les rappeur qui sont (...)
21/01 16:11 -
thoma, tu ne le sai pa mai g te le di : tu es un crétin. toàn
21/01 16:05 -
florian, g n’ai rien ajouté, tu as tout dis, les messages précédents des autres (...)
21/01 15:59 -
29/12 00:00 - Courouve
Tout le monde doit pouvoir s’exprimer librement, pas seulement les artistes !! La seule (...)
11/12 11:01 - franckouche
Rappel : les anarchistes sont les ennemis des « rouges » comme des « bruns », l’ami (...)
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