’’« Si l’on en croit le dictionnaire Larousse, la haine est le « sentiment
qui porte une personne à souhaiter ou à faire du mal à une autre, ou à
se réjouir de tout ce qui lui arrive de fâcheux ». ’’
Le Larousse est par essence, « bien pensant. »
La haine a deux origines possibles et distinctes :
— elle est un sentiment récurrent chez les individus haineux. « La haine, c’est l’hiver du cœur. » (Victor Hugo) la haine ordinaire, celle du pauvre contre le pauvre, de l’exploité contre l’exploité, de la victime contre la victime. Cette haine là annihile la révolte sociale. Elle ronge, détruit, tue, pousse aux pires bassesses.
— elle nait chez les personnes normales qui sont tenues de force ou de fait sous la coupe de salopards. « La haine est sainte. Elle est l’indignation des cœurs forts et puissants, le dédain militant de ceux que fâchent la médiocrité et la sottise. » (Zola) celle qui pousse l’opprimé, victime de l’injustice, à se rebeller contre un pouvoir inique ou criminel. C’est la colère prisonnière..
Afin de nier la haine ressentie envers leurs bourreaux, de nombreuses victimes sont sujettes au syndrome de Stockholm. « Le syndrome de Stockholm
est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu
durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé
une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci,
selon des mécanismes complexes d’identification et de survie. »
ps. « Nos plaies ouvertes saignent parce que les gens voient qu’un tas de connards à qui ils ne confieraient même pas un stand de hot-dogs dirigent leurs vies. » (Tim Willocks) (les clefs )