@njama
J’ai bien peur qu’on soit face à une erreur sanitaire grossière. Mais n’oubliez pas les effets dévastateurs des modélisations du clown Neil Fergusson (contraint de démissionner pour... non respect du confinement.) En appliquant un taux de létalité farfelu (plus on le calcule tôt et plus il est élevé) à une contamination (70% de la population) sortie de son imagination, cet imbécile a trouvé un nombre hallucinant de victimes. On aimerait que Le Monde, qui a répercuté ces théories dès le milieu mars, s’applique à lui-même ses propres décodeurs.
Un autre élément a peut-être joué : la peur (légitime) que le virus ne soit pas naturel. Après tout, quand il apparaît dans une ville où fonctionne un labo P4, s’interroger ne semble pas absurde.
Aujourd’hui, un chiffre dit tout : celui des victimes de moins de 64 ans. Pour résumer, on a confiné cinquante millions de personnes pour en sauver environ 1800. Et encore ne sait-on rien des comorbidités dont étaient frappés ces pauvres gens. Au lieu de raconter des âneries, LFI, la CGT, RN et LR feraient mieux d’apprendre à compter et à réfléchir.
Dernière remarque : pour les 65 et plus, le confinement n’aura servi à rien non plus. Pour que les résidences autonomie ne soient pas touchés, il aurait fallu confiner préventivement dès le début février. Et encore... Pour les Ehpad, dont les patients sont déjà confinés, la simple contamination par le personnel et les visiteurs (à leur corps défendant) était inévitable.
Faut-il réfléchir à notre façon de gérer l’âge et le grand âge ? Sans doute que oui, en cherchant pour l’âge un maintien au domicile le plus prolongé possible (mais ça va à l’inverse de la réforme des retraites, qui paupérise cette population). Pour le grand âge (fin de l’autonomie) je crains qu’il n’y ait guère de solutions, à part un système de veille sanitaire hyper pointu.