Salut séraphin,
Article très juste, l’hygiénisme tel que vous le définissez semble être du pain béni pour l’engeance mal faisante qui ne cherche qu’à diviser & cloisonner la populace en factions multiples censées se haïr cordialement.
Empêchant ; non seulement l’empathie déjà pré-défunte avant le corona truc, mais surtout oblitérant toute entente éventuelle entre gens pouvant conduire à une saine émulation contrant le rouleau compresseur de la propagande abrutissant la masse, certes déjà bien atteinte.
Voici une anecdote authentique qui m’est arrivée hier ; les beaux jours et la chaleur arrivant, je me suis enfin décidé à me faire couper les cheveux courts, après plusieurs années de laisser pousser une tignasse qui devenait trop pénible à entretenir et me donnait, même en attachant les cheveux un air baba-cool/béni-oui-ouiste dont je suis très, très éloigné.
Bref, le plus simple que j’ai trouvé fut un salon de coiffure intégré dans la galerie marchande d’une grande surface. Problème, il faut un masque pour pouvoir accéder à ce service hygiénique de racourciture capillaire. Hélas, plus aucun masque disponible dans la grande surface.
Le salon de coiffure en fournissait un moyennant 1 euro, ouf. Mais avant de rentrer dans l’antre la coiffeuse m’a indiqué impérieusement un pouss-mouss à gel hydroéthylique tout me tendant un rectangle de tissu que j’ai pris pour une lingette avec laquelle je me suis essuyé les mains, en fait il s’agissait du masque avec deux encoches à oreilles que du coup j’ai désinfecté involontairement.
Je vous passe toutes les précautions et gestes barrières plus ou moins délirants, le fait de détacher le masque par ex et le tenir tandis que la coiffeuse opérait aux endroits cachés par celui-ci.
Une fois l’opération rafraîchissement tignassique terminée, au moment de payer à la caisse située à l’entrée du magasin, j’ai retiré le masque qui m’empêchait de respirer.
Soudain, une femme hystérique s’est jetée sur moi en hurlant ;
’’éloignez vous monsieur, je ne peux pas payer !!’’...
interloqué par la violence de la réaction, j’ai levé la main sans répondre de peur que mes mot ne trahissent crûment ma pensée et me suis éloigné tandis que la mégère masquée payait.
Ensuite, il a encore fallu que j’attende que la caissière désinfecte le comptoir et la machine à carte bleue, ’’je dois désinfecter la caisse après chaque client’’ me dit-elle sur un ton agressif.
Enfin voilà, heureusement que la prestation coiffique a été satisfaisante et professionnelle, j’ai changé de tête et rajeuni, enfin j’espère.