Rien de nouveau sous le soleil : « Corruptissima republica plurimae leges »
qu’on peut traduire par plus l’état est corrompu, plus les lois se multiplient.
Il n’y a donc rien de surprenant que des mafieux finissent par violer la loi, en cherchant a consolider l’ultime rempart les protégeant d’un Peuple qu’ils sont sensés seulement représenter !
Non rien, toujours rien de nouveau sous le soleil :
"La source de tous nos maux, c’est
l’indépendance absolue où les représentants se sont mis eux-mêmes à l’écart de
la nation sans l’avoir consultée.
Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et
ils l’ont anéantie.
Ils n’étaient de leur aveu même que les
mandataires du peuple, et ils se sont faits souverains, c’est-à-dire despotes,
car le despotisme n’est autre chose que l’usurpation du pouvoir souverain.
Quels que soient les noms des fonctionnaires
publics et les formes extérieures du gouvernement, dans tout État où le
souverain ne conserve aucun moyen de réprimer l’abus que ses délégués font de
sa puissance et d’arrêter leurs attentats contre la constitution de l’État, la
nation est esclave, puisqu’elle est abandonnée absolument à la merci de ceux
qui exercent l’autorité.
Et comme il est dans la nature des choses que les
hommes préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt public lorsqu’ils peuvent
le faire impunément, il s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que
ses mandataires sont absolument indépendants de lui.
Si la nation n’a point encore recueilli les
fruits de la révolution, si des intrigants ont remplacé d’autres intrigants, si
une tyrannie légale semble avoir succédé à l’ancien despotisme, n’en cherchez
point ailleurs la cause que dans le privilège que se sont arrogés les
mandataires du peuple de se jouer impunément des droits de ceux qu’ils ont
caressés bassement pendant les élections."
Maximilien
Marie-Isidore Derobespierre, le 29 juillet 1792.