@Et hop !
Les nombres décimaux sont nés des fractions vers 2500 avant
J.C. chez les égyptiens.
Leur système de numération de base 10 était additif. Les
scribes écrivaient les nombres sur des papyrus sous forme de hiéroglyphes.
Chaque signe possèdait une valeur : 1, 10, 100, … La partie décimale était
écrite à l’aide de fractions unitaires (de numérateur 1). Les égyptiens disposaient
également de la fraction 2/3.
Vers 1800 avant J.C., les babyloniens utilisaient un système
sexagésimal (base 60) qui reposait sur la combinaison du principe de position
(la valeur du symbole variait en fonction de la place qu’il occupait dans
l’écriture du nombre) et du principe additif (la valeur d’un nombre était égale
à la somme des symboles qui le composait).
Deux symboles seulement étaient utilisés, I et <, pouvant
prendre alternativement des valeurs entières (1, 10, 60, 3600) ou
fractionnaires (1/60, 1/3600). Les nombreux diviseurs de 60 permettaient de
représenter également d’autres fractions unitaires telles : 1/2, 1/3, 1/4, …
Les fractions babyloniennes et égyptiennes sont nées des
besoins économiques et commerciaux (taxes, intérêts, échanges monétaires, …) et
ont accompagnés l’essor de la géométrie (arpentage, …).
Bien que le système de numération alphabétique grec soit peu
commode, les grecs ont apporté des progrès non négligeables à l’écriture
fractionnaire
Les Pythagoriciens se pencheront de près sur l’étude des
décimaux en s’intéressant aux grandeurs commensurables dont le rapport peut
s’exprimer à l’aide d’entiers. Les Romains étaient les continuateurs de la
culture grecque et ils utilisaient certaines lettres de leur alphabet pour
figurer des chiffres (I, V, X, D, C,M) qui formaient des nombres par
combinaison conventionnelle.
Les effectifs de l’armée romaine étaient comptabilisés sur
la base 10 (et 100 d’où le nom de centurie pour une unité de cent hommes et de
centurion pour un des soldats qui la composaient).
Comme je le mentionnais plus haut, plusieurs systèmes de
numérotation et de mesures ont coexisté dans tous les pays aux périodes antique,
médiévale et classique.
Le fait que le système décimal ait fini par s’imposer n’est pas plus évident ni
naturel ni définitif que le fait que la langue américaine domine les échanges
aujourd’hui.