Lorsqu’un pouvoir, aussi despotique soit-il, est à cours d’argumentation, il a deux choix simples. Soit la démagogie — à faire croire que le citoyen a le contrôle sur les évènements — soit la violence.
Ayant, pour l’instant, trop donné du bâton (violence + hyper-communication culpabilisante à mort), ils ont décidé d’utiliser d’autre outil à leur disposition pour lâcher du lest et regagner une partie de leur légitimé perdue (en ont-ils déjà eu ?).
Il est impossible que cet évènement aboutisse à quelque chose d’à la fois démocratique et sain. La nature du pouvoir a toujours été d’emballage démocratique mais son cœur est toujours resté monarchique absolu.
Le referendum implique que les citoyens ont le contrôle de l’Etat et du destin du pays, ce qui n’est et ne sera jamais le cas sur ce territoire. En fait, c’est plutôt le contraire car nous sommes à deux dois d’une rupture totale entre le politique et le peuple.
A chaque fois qu’on parle de « referendum » ou de « réforme citoyenne », on nous pond un artifice pour faire plaisir aux idéalistes et on enterre ensuite tout ça sous le tas de décombres — les problèmes « insolubles » que l’Etat ne souhaite pas régler et qui détruisent notre pays.
La réaction de E. Philippe a été une bonne indication. Il a répondu par un « théoriquement oui...mais en fait non pas du tout ». Parce que l’idée est séduisante pour la classe politique — électoraliste par essence — mais la perte totale de contrôle sur la vie des gens signifie qu’ils ne seront plus rien (donc plus de pouvoir ni de rente vu qu’on les leur supprimerait directement).
Il ne faut donc pas s’y tromper, la vie de cour du type Versailles continue. Elle se cache ici derrière un élément de promotion politique pour canaliser les foules vers leurs objectifs personnels (élections<pouvoir<argent, dans l’ordre).
Despote 1er sera le seul à parler ou bien ce sera une parodie de dialogue avec des gens mignons et lisses lui faisant des courbettes. Aucun objectif que de remplir l’espace et les esprits.