@Aita Pea Pea
Salut
Un jour je me promet d’aller dans l’est jeter un coup d’œil aux vestiges.
Ceux de l’atlantique s’enfoncent doucement dans le sable, comme les souvenirs.
Et les regrets aussi
On n’en finit pas de redécouvrir des témoins de la guerre au quotidien. Une vieille amie anglaise, prénommée Louise m’a raconté l’histoire de son prénom. Son vrai nom est Sheila, mais elle se fait nommée Louise par tout le monde. Pendant des années, après guerre, son père l’a emmenée en France, faire du tourisme. Il avait fait la campagne de France, Dunkerque, le débarquement allié. Ce n’est que sur son lit de mort qu’il lui raconta que pendant tous ces étés, il avait cherché à retrouver une jeune fille normande, dont il était tombé amoureux. Après guerre, il a retrouvé le village bombardé, mais aucune trace de la jeune femme, qu’il a cherché inlassablement, en pure perte, pendant des années, avec sa fille l’accompagnant.
Pour des raisons œdipiennes non élucidées, elle a choisi de s’installer en France, et de prendre le nom de cet amour de jeunesse.
Mon père a été réfractaire, s’est caché chez un cordonnier où il a appris le métier. Mais il n’a jamais appris à cirer les godasses. Voilà son histoire à lui. Mon grand père, qui a fait la première guerre comme dragon dans la cavalerie, s’est fait brulé les pieds par des chauffeurs, affublés du nom de « résistants » , issus de ces maquis de forbans, dont des personnages comme « Gueule tordue », n’a rien à envier aux pires nazis. Opportunistes, pervers. La guerre est pour beaucoup d’hommes un malheur. Pour d’autres, c’est une aubaine. Ce sont ces derniers souvent qui mènent la danse