Bonjour Fergus,
Description intéressante mais quelque peu idyllique à mon avis, concernant cette institution.
’’Quant à l’Almanach du marin breton, il reste un compagnon indispensable de tous ceux qui naviguent le long des côtes de France.’’
Depuis le temps que j’achète l’Almanach du marin Breton, j’ai constaté au fil du temps une prise de poids considérable. Faut-il s’en plaindre ? Peut-être parce qu’il est devenu redondant avec la documentation que tout navigateur possède aujourd’hui, et plus difficile à manier quand il pleut et que ça remue beaucoup. En fait, il est devenu le seul document de bord que je me procure régulièrement chaque année.
On ne peut pas parler de cet ouvrage sans parler des fameuses maximes, sentences, citations ... imprimées en tête de presque toutes les pages. Au hasard dans l’édition 2020 :
« Un chameau c’est un cheval dessiné par une commission » Francis Blanche.
« Je suis riche des biens dont je sais me passer » Louis Vigée.
« Méfie toi d’une poulie qui crie et d’une femme qui se tait ; toutes deux préparent un mauvais coup » (anonyme)
Il faut également parler du Prix de vertu qui a été décerné à cette institution dès le début du 20ème siècle :
« Votre préoccupation de l’utilité sociale se reconnaît à la décision que vous avez prise d’apporter l’appui de votre autorité aux œuvres qui combattent les divers fléaux, l’alcoolisme, par exemple, ou la tuberculose : telles sont l’Association d’hygiène sociale du VIe arrondissement, et l’Almanach du marin breton, organe de l’œuvre des Abris du marin.
Ce qu’on admire dans les entreprises de ce genre, c’est que chacune d’elles est une merveille d’ingéniosité créatrice. Soit, par exemple, cette œuvre, déjà encouragée par vous jadis, lors de ses débuts, qui, tout au long des côtes bretonnes et vendéennes, a dressé des abris pour les marins : quels trésors d’invention s’y dépensent ! quel art de s’approprier aux conditions du milieu ! Maurice Barrès, qui avait visité l’un de ces abris, celui de Concarneau, vous le décrivait ainsi : « Sur la porte, voici une affiche : « L’établissement est exclusivement réservé aux marins. » C’est l’hiver, les mois d’inaction. Dans une vaste salle, dont les cinq fenêtres ouvrent sur la mer, sept à huit cents pêcheurs de tous âges jouent aux dames, aux cartes, aux dominos. Au-dessus de leurs têtes se balancent de petits bateaux modèles ; aux murs s’alignent des quantités de cadres, photographies de sauveteurs héroïques, scènes de la vie maritime, beaucoup de cartes marines, toute une collection d’images et de chansons dirigées contre l’alcool. Les poutres du plafond elles-mêmes veulent parler à leurs hôtes. L’une d’elles nous dit : « On est ici pour s’aimer. Parole touchante, et bien utile, dans ce rude peuple celtique, toujours prêt à former des clans ennemis Pour l’entendre, il faut avoir vu ces petites villes de la côte où chaque cabaret, d’ailleurs plein de querelles intestines, est sur le pied de guerre en face du cabaret voisin. Qui donc irrite ainsi le cœur généreux de ces grands enfants ? Rien que l’alcool. On n’en boit pas une goutte dans l’abri du marin. Au dehors le vent fait rage, la brume pénètre et glace les plus endurcis : d’instinct héréditaire, il semble qu’ils ne pourraient se passer de mêler à leur sang les eaux-de-vie, rhum, wisky, vulnéraire, genièvre, punch, schnaps, sans parler des apéritifs. Quelle erreur ! La mode en passe... »
Si l’on veut suivre en ses habiles manœuvres cette vaste entreprise de sauvetage, il n’y a qu’à parcourir l’Almanach que l’œuvre publie, ce bon livre populaire que, de Douarnenez à Camaret et de Roscoff à l’île de Sein, on peut voir sur toutes les tables, dans tous les abris, dans tous les logis. Les marins le lisent au large comme au mouillage, car ils le savent rédigé par des hommes qui les connaissent à fond et qui sont leurs amis et ils y trouvent tout ce qu’ils peuvent demander à un livre, les caractéristiques des marées et du temps, la description des feux et des alignements, des renseignements sur l’inscription maritime, sur les écoles de mousses, sur les examens de capitaine au cabotage, et aussi des contes à rire, des chansons, et aussi des conseils médicaux, et aussi de naïves maximes : « Eau-de-vie, ôte vie », « la France est notre mère, travaillons pour elle », que parfois, si l’on visite leurs bateaux, on retrouve gravées sur la lisse du tillac ou sur la bordure de l’écoutille. Voilà vingt-cinq ans que l’œuvre mène ce combat, et la victoire est prochaine : car enfin, toutes les statistiques le montrent, en Bretagne comme ailleurs, par toute la France, l’alcoolisme diminue, et bientôt le fléau sera conjuré, grâce aux efforts de tant de gens de cœur. Et ce n’est là qu’un exemple des bienfaits que l’on doit à ces œuvres privées de prévoyance, d’assistance et de solidarité sociale, qui accompagnent l’action des pouvoirs publics et souvent la devancent, qui sont avant tout des initiatrices et des avant-courrières, et qui représentent, dans les cadres souples d’une tradition constante, l’esprit d’innovation.
»
01/07 08:50 - foufouille
@Legestr glaz encore un gros délire, le lait contient du calcium et du lactose donc non pour (...)
30/06 20:03 - Fergus
30/06 19:54 - vesjem
@Fergus suède, finlande, norvège : soleil si tu veux lire « petit suicide entre amis » du (...)
30/06 18:21 - Legestr glaz
@foufouille La lait de vache c’est pour les veaux. Un veau à la naissance pèse 40kg. (...)
30/06 15:22 - foufouille
30/06 14:26 - Legestr glaz
@pemile Produits laitiers = caséine = casomorphine = protéines laitières = facteurs de (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération