@ QAmonBra , Pierre Régnier, Iris, etc.
Quel
que soit l’avis de Jody Foster, actrice, sur la question, nul besoin de la
jalousie ; le désir de toujours améliorer sa condition – qui
distingue l’homme des autres espèces animales – et la
frustration de ne pas y parvenir dans une mesure égale pour tous,
suffisent à révolter les âmes les moins sensibles.
Or
chacun ne détient les moyens d’améliorer sa condition que dans la
mesure où il les a reçus à sa naissance, dans son bagage
génétique, social et culturel. Nul n’échappe à cette loterie –
quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son parcours ensuite et l’assistance
dont il puisse bénéficier durant toute son existence. C’est ainsi
que se font riches et pauvres – en tout –, les uns existant par
les autres et inversement. Sans riches point de pauvres et
vice-versa ; telle est la condition humaine.
Condition
qui n’exclut pas que ceux qui la vivent expriment les sentiments et
émotions qu’ils en tirent ; des plus aux moins généreux :
de l’altruisme à l’égoïsme ; de la solidarité à la
lutte fratricide, de la générosité à la cupidité, de la
compassion à l’indifférence, etc.
Jody
Foster ne sera pas seule à objecter qu’il suffit de supprimer
l’héritage pour mettre tous les êtres humains à égalité. C’est
omettre trois choses, entre bien d’autres :
1°
L’égalité des chances ne garantit en rien l’égalité des
résultats, y compris sous les régimes les plus dirigistes.
2°
l’héritage matériel – en attendant que toute autre forme
d’héritage puisse l’être – étant systématiquement confisqué
par le grand régulateur qu’est l’État ou toute autre autorité
désignée à cette fin, le produit de cette confiscation (ou ce qui
en restera après que ledit régulateur se soit lui-même servi pour
rémunérer son intervention) ira rejoindre une richesse collective,
redistribuée en parts égales, pour être employée selon les
aptitudes de chacun … et en faire ce dont il sera capable.
3°
La nature ayant horreur du vide, se chargera de combler le vide
laissé à la base de la pyramide sociale – niveau zéro de la
richesse –, là où logent les plus démunis d’entre nous.