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Commentaire de Pierre Régnier

sur Beaucoup de bêtises sont encore dites sur l'homme devenu un Dieu vivant


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Pierre Régnier Pierre Régnier 14 juillet 2020 17:17

@P-A Teslier

Vous dites n’avoir jamais cessé de réfléchir à un capitalisme qui serait solidaire.

Apparemment cette réflexion n’a pas de sens. Dans une société capitaliste, où les moyens de production sont privés, le profit recherché par ces moyens est un profit personnel. Si l’on se veut solidaire de tous les êtres humains on veut donc que les moyens de production soient collectifs.

Vous avez cependant raison de dire que la « solution » espérée dans le communisme façon URSS a engendré un horrible « capitalisme d’État » (c’est moi qui souligne et met les guillemets). Par ailleurs les défenseurs du capitalisme privé ont des arguments sérieux qu’il faut prendre en compte. Entre autres :

- l’appât du gain peut être un moteur de l’inventivité et, donc, de découvertes scientifiques qui, commercialisées, ne profitent pas qu’à leur inventeur mais à tous,

- ce même appât du gain peut conduire des travailleurs sans inventivité à se mettre au service de producteurs capitalistes dont les profits retomberont partiellement sur eux avant, dans le meilleur des cas, d’être partagés au-delà de l’entreprise dans laquelle ils travaillent,

- l’accumulation des profits personnels réalisés par les possesseurs de moyens de production et des accords conclus par eux avec d’autres possesseurs forment des moyens de très grande production qui permettent des réalisations qui ne pourraient exister autrement.

Cependant, à l’épouvantable dérive stalinienne du « communisme » (ou du « socialisme ») de la très justifiée volonté altruiste, solidariste issue du marxisme s’ajoute aujourd’hui une autre double horreur de plus en plus évidente : non seulement les bienfaits du capitalisme cités ci-dessus ne réduisent pas mais augmentent les scandaleuses inégalités entre les humains les plus riches et les plus pauvres mais, pire encore, l’égoïsme qu’ils renforcent très naturellement chez les plus riches (s’ils n’ont pas une éthique compensatoire) les conduit à consommer sans souci du bien collectif et à surconsommer en détruisant les moyens naturels de vivre sur la terre. …/…


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