@Fergus
Certes, l’écologie est à la mode.... la fausse ! la vraie, je l’ai connue (je me suis éloigné géographiquement) à Notre Dame des Landes où elle était une simple évidence, parmi tout le reste de concepts appliqués sur le terrain avec succès. Je suis fils de paysan, donc la terre, je connais vraiment. De toute façon, si on ne sort pas de l’union européenne, productiviste par définition comme la plupart des syndicats, comme certains partis dits « de gauche », ce n’est même pas la peine d’y penser.
.
L’écologie est nécessairement (oui, nécessairement) une constatation de la simple réalité. En 1950, TOUTE l’agriculture française sauf quelques immenses surfaces en Beauce ou en Limagne, était simplement écologique sans le savoir. C’était aussi l’époque où les « grandes exploitations » faisaient péniblement 50 hectares, la plupart du temps. Mon père les appelait « les grosses fermes », et elles étaient rares. Pas de pesticides, pas de..... mais une mise en valeur au fumier de ferme. A l’époque, les champs de blé offraient de place en place la couleur des coquelicots. Les graines provenant de ces hôtes des champs étaient triées, et nourrissaient les volailles. Je crains que nos amis d’aujourd’hui sur ce forum imaginent mal à quel point les choses ont changé en cinquante ans. Colossalement destructeur.
.
Les choses ont changé le jour où mon père m’a avoué (avec de l’amertume dans la voix) que désormais seules seraient acceptées les récoltes provenant des semences certifiées fournies par l’acheteur des céréales, semences désormais vulnérables, et qu’il fallait « préserver » par des apports massifs de produits chimiques. C’était dans le début des années 70, on peut imaginer maintenant.
.
Je lève un immense chapeau à ceux qui ont osé continuer avec les semences « non homologuées », donc à devoir passer dans ce qu’on doit bien appeler la clandestinité.
.
Sans doute certains ne savent-ils pas tout cela. Il va bien falloir pourtant transmettre aux autres générations que d’autres solutions existent.