@Adèle Coupechoux
Le masque est obligatoire sur certains marchés non-couverts et dans les rues de certaines villes où il n’y a probablement aucun cas... On trouve même des fous pour dire qu’il faudrait le porter chez soi, tant qu’on y est...
Et puisque l’on sait depuis longtemps que 99% des contaminations ont lieu en milieu intérieur, surtout si non aéré correctement, et pour le reste 80% des contaminations se font en famille, cela voudrait dire, pour pousser cette logique au bout, que les gens qui vivent à deux ou plus devraient porter le masque 24/24, stériliser plusieurs fois par jour leur lieu de vie (sans avoir été formé à cela) et tout ça pour une maladie finalement assez banale, même si elle provoque quelques cas graves... comme toutes les maladies infectieuses. Si l’on justifie cela pour cette maladie, il faut le justifier pour la grippe, pour la rougeole, très contagieuse mais autrefois tolérée comme une simple maladie infantile parmi d’autres. La progression vers une aseptisation absolue qui stériliserait les rapports humains est en effet assez effrayante et atterrante.
J’ai aussi entendu des employés d’Ehpad dire que ça ne les choque pas, puisque c’est leur quotidien de nettoyer les poignées de porte, les robinets, de faire attention à ne pas être contaminants, etc. On voit pourtant les limites de cela aujourd’hui, avec le nombre de morts en Ehpad... On essaye d’endiguer un fleuve avec des bouts de bois, mais nous ne sommes pas des castors... Laissons donc la vie se dérouler un peu, ou bien nous finirons tous en cage, voire dans une pièce capitonnée à la prochaine épidémie de rhume, pour ne pas être capables d’accepter la maladie, la mort, bref les risques de la vie. Tout cela ne fait que détruire la société.
Et je devrais encore mentionner le gaspillage et la pollution que tout cela constitue... les flacons de gel, le plastique dans les masques, la fabrication de désinfectant, d’alcool, de tests... Beaucoup de ces choses ne sont pas recyclables, et même le recyclage constitue une dépense d’énergie, on n’y pense pas souvent, ce n’est pas une panacée, seulement un pis aller pour une société de consommation tombée dans la paranoïa et les excès divers...