@JPCiron
Dans « Les enfants sauvages » (1964), Lucien Malson recense et étudie les différents cas d’enfants qui ont survécu en situation d’extrême isolement et conclut que le rapport à l’autre n’est pas le même chez l’homme et chez les autres animaux
Lorsqu’un individu d’une espèce animale est séparé précocement de ses congénères, il manifeste malgré tout des caractéristiques de son espèce, que l’on appelle comportementaux endogènes. On peut en ce cas parler d’instinct.
Aujourd’hui, dans « L’éventail du vivant », S. J. Gould évite de parler univoquement de l’animal : il y a des animaux aux structures rudimentaires qui sont dès leur naissance tout ce qu’ils seront, mais plus le système nerveux et cérébral est complexe, plus il y a de possibilités d’imitation et d’apprentissage, ce qui ne ferait pas de l’homme une exception de ce point de vue. Mais l’homme reste une espèce singulière : il naît vraiment inachevé et les connexions cérébrales continuent à se former pendant les premières années de la vie de l’enfant. Elles dépendent donc des sollicitations de l’entourage, c’est-à-dire des autres. En apprenant à parler, il développe des capacités de représentation et d’abstraction.
La présence ou l ‘absence des autres a toujours un impact déterminant comme l’expliquait Malson dans son livre. Les « e nfants sauvages montrent tous les mêmes déficits :
- Ils ne se sont pas redressés (ils marchent et courent inclinés en avant, les membres antérieurs servant encore en partie à la locomotion)
- Ils ne parlent pas, ne développent pas de langage articulé ni de pensée symbolique (capacité intimement liée au langage) ;
-Des expériences montrent qu’ils distinguent mal les reliefs des aplats et confondent les choses et les images des choses ;
- Placés devant un miroir, ils ne se reconnaissent pas
- Ils ne développent pas d’habileté technique, même rudimentaire. La main ne sait pas saisir ni manipuler avec dextérité les objets ;
- Leur visage ne manifeste aucune expressivité.
- Quand ces individus sont en âge de se reproduire ils ne montrent aucune appétence sexuelle pour les partenaires complaisants qu’on leur propose. Pour que se développe le désir, il faut grandir au milieu du désir des autres.
Chaque homme est constitué par la présence des autres puisque aucun homme ne développe les facultés caractéristiques de son espèce sans le contact de ses semblables. Ni le langage, ni la libido, ni la technique, ni la station droite ne sont naturels en l’homme. L’homme est un animal qui a besoin du contact de ses semblables pour réaliser sa nature.
Lucien Malson, lui, conclut ainsi que l’homme n’a pas de nature au sens propre ; il est une histoire, il est ce qu’il devient au contact des autres.
22/08 11:44 - JC_Lavau
@Captain Marlo : « Le féminisme actuel me gonfle, et pas qu’un peu ! ». Et pour cause : (...)
19/08 14:54 - Traroth
@JC_Lavau En plus, vous vous sentez obligé d’expliquer vos contrepèteries de cour de (...)
19/08 14:53 - Traroth
@JC_Lavau Hahaha, voila à quoi vous en êtes réduit, quand on vous pousse un peu ? RI-DI-CULE (...)
19/08 11:09 - JC_Lavau
@Traroth. Vatfareware, ô parasite hématophage qui brouille l’écoute (ou (...)
19/08 11:08 - JC_Lavau
@Traroth. Vatfareware, ô parasite hématophage qui brouille l’écoute (ou l’inverse). (...)
19/08 10:47 - Traroth
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