@alinea
Le problème ne se pose pas en tant que croyance personnelle, d’intuition, vis à vis des causes, (chauve souris pacsé avec un pangolin ou avec Donald Trump ) mais de considération du bilan total, indépendamment de nos mérites personnels, du fait de participer plus ou moins au bilan négatif par notre style de vie. 

Relire « on vit une époque formidable » de Reiser, photo exacte du mode des pensées et de la critique du milieu des années 70, pour dénoncer le révisionnisme qui consiste à croire qu’avant l’an 2000, grosso modo, on ne savait pas qu’on allait dans le mur, et que Voynet et Hulot ont inventé l’écologie bobo

Si la question de faire des enfants était une vue philosophique encore avant l’an 2000, c’est devenu et ça va devenir de plus en plus une question existentielle, prégnante, pratique, que même les bacs moins dix vivront dans leur chair plus ou moins contaminée, et triste. Les lumières s’éteignent de plus en plus, tandis que la chaleur est de plus en plus mortifère. Les sophismes peuvent tromper, mais 2000 personnes qui meurent de déshydrations ne mentent pas ! Pas plus que 200 glaciers qui fondent plus vite qu’un cube glace sorti du frigo. Nous ne sommes plus dans les joutes sémantiques, mais dans des wagons plombés, filant vers une destination inconnue. Peut être les temps futurs seront gentils avec nous. 

Les temps sont très inquiétants, irrationnels, apragmatiques, incapables de penser différemment, que selon les lois d’érain que l’économie a décliné, avec ses exigence de mondialisation, de surconsommation, de vols en tous sens, dans un monde qui se rapetisse à toute allure. Les processus dynamiques sont tels que l’analogie avec le hangar de Beyrouth ou étaient stockés en toute connaissance de cause des produits explosifs, me vient à l’esprit 

Je suis triste. Non pour moi, qui a fait ma vie, dans sa grande partie, mais pour les autres, les jeunes, les animaux, tout ce monde innocent, qui a commencé son extinction. L’histoire a toujours été tragique, mais au moins il restait le jour d’après. Bon, ça nous fait toujours un jour de plus. « strange days », chantaient les doors.