On confond encore la religion et les hommes qui y adhèrent. En quoi et comment une religion exercerait-elle un « pouvoir démocratique » ? Pouvoir démocratique (pouvoir relatif au pouvoir du peuple, quelle bizarre expression...) signifie, i presume, capacité à organiser une démocratie. Mais ce sont les hommes, et pas les systèmes de pensée, qui ont à exercer cette compétence ! Là des athées, ici des humanistes laïcs, ailleurs, des musulmans ou des chrétiens, tout dépend, en fait, de la volonté souveraine du peuple. Démo-cratie, s’il vous plaît, messieurs !
Que l’existence de Dieu ne se prouve pas par des faits mesurables, tout comme la pensée, l’amour, et autres subtilités de l’esprit humain, n’exclue bien évidemment pas la religion du rationnel. Il me semblait avoir suggéré des pistes... Et franchement, où se situe le subjectif entre deux personnes partageant les mêmes convictions ? Leur foi est, entre eux, un critère objectif sur laquelle ils bâtissent leur relation. Il en vient un troisième, d’autre conviction. Comment la majorité va-t-elle gérer cette relation nouvelle ? Quel pacte objectif va permettre à cette société de vivre ? Pensez-vous réellement que l’Humanité a attendu la révolution française pour affronter positivement ces questions ?
A l’inverse, que peut-il se construire entre deux incroyants et un musulman ?
Il n’y a jamais de réponses toutes faites : le véritable exercice de la démocratie implique qu’elles se construisent, en temps réel, directement entre les personnes concernées. Et la qualité de cet exercice révèlera celle des hommes en présence, d’abord, avant celle de leurs convictions... On peut pressentir cependant, que les solutions ne seront pas les mêmes dans les deux situations envisagées...