A 61 ans bien sonnés, je fume occasionnellement du cannabis depuis déjà 43 ans. J’ai bien fait quelques pauses — de parfois plusieurs années — dans cette carrière, quand les fournitures s’avéraient par trop problématiques en matière de fiabilité et de qualité.
L’« addiction » est à mon sens essentiellement psychologique et l’arrêt tout sauf problématique : un peu plus nerveux pendant 3 jours, et la vie continue. On aimerait pouvoir en dire autant de la bibine ou de la cigarette.
Je ne peux donc comprendre le maintien de la prohibition autrement que par les juteux profits qu’elle génère sur le marché parallèle, et la crainte infondée des distillateurs — un peu plus pour Big Pharma et son marché d’anxiolytiques— de se voir tailler des croupières.
La prohibition alimente les bénéfices des circuits mafieux, prive les consommateurs d’une garantie de qualité et de fiabilité du produit au risque de problèmes sanitaires (la zone contaminée de Tchernobyl était une des principales zones de cultures d’opium et de cannabis d’Ukraine), mobilise des moyens nettement plus utiles ailleurs au niveau de la répression, et prive par l’absence de taxation et de circuits officiels d’approvisionnement les états d’une extraordinaire source d’emplois et de profits.
Ajoutons encore que le cannabis est depuis l’antiquité égyptienne réputé pour ses vertus thérapeutiques, et que les effets de ses variétés médicales (plus riches en CBD) soulagent très efficacement des douleurs — notamment cancéreuses — autrement totalement intolérables,
Ne supportant pas les effets de la morphine, une amie en fin de vie avait pour avoir demandé à en bénéficier été rien moins que dénoncée par un premier hôpital et interrogée par la police sur son lit de douleur, avant d’obtenir son transfert dans un hôpital universitaire où elle a pu en bénéficier en toute quiétude dans le cadre d’un programme expérimental.
A quand la fin de cette vaste hypocrisie ???