Bonsoir, Aristide
Vous parlez de taux de récidive de « délinquants sexuels » en général, pas de condamnés à des « longues peines » pour des viols caractérisés, du type des affaires que j’ai connues — notamment comme juré d’assises ou juré de session — et qui ont donné lieu à des peines de 16 et 18 ans de réclusion criminelle.
« Comment se satisfaire d’une situation aussi inadmissible »
Je ne m’en satisfais pas. C’est pourquoi je suis pour l’accomplissement de la peine prononcée sans remise, sauf cas exceptionnel. C’est pourquoi je serais également favorable au port d’un bracelet électronique à vie pour les auteurs des viols caractéristiques de tempéraments pervers.
Mais au-delà, que faire ? Quel pays peut introduire dans sa législation des peines de réclusion à vie pour des faits de viol, mettant ce crime sur le même plan que les crimes de sang, possiblement assortis d’actes de torture ? Ce n’est évidemment pas possible, notamment lorsque le violeur sort à peine de l’adolescence.
Pour ce qui est de l’« espoir », c’est moins un cadeau fait au condamné qu’à l’administration pénitentiaire où les gardiens savent qu’un individu privé d’« espoir » devient une bombe potentielle. D’où l’absence en droit français de peines de perpétuité réelle.