Il me semble que nous avions tout l’arsenal juridique
pour régler ce genre de problème au moment de la première affaire du voile. C’est
dire si maintenant avec le pli de légiférer à chaque problème pour avoir l’air
de faire quelque chose, attraper au vol quelques voix et un peu de lumière, faire
ronfler les ventilateurs médiatiques, nous devrions être blindés même si
personne ne fait jamais vraiment le bilan de toute cette inflation juridique.
Ce
qui manque, c’est la clarté et la volonté politique.
Cela
a deux effets et deux catégories de bénéficiaires.
Ces
problèmes bien clivants sont une aubaine pour nos politiciens, qui hors la surenchère et la langue de bois ont bien du mal à se
distinguer et bien sûr pour l’islam politique, les identitaires ou indigénistes
en tout genre et tout sujet qui poussent la voix, font parler d’eux bien au-delà de ce qu’ils
représentent, grignotent de nouvelles concessions et continuent de prospérer.
J’oubliais
un dernier carburant, notre crédulité, notre capacité à sauter à pied joint
dans les carrés de marelle que l’on nous dessine, notre réactivité qui est exploitée
contre notre réflexion et notre capacité à prendre du recul.
Cela
me semble bien parti. Combien allons-nous avoir ici de sujets sur ce thème
programmé par les officines de conseillers politiques en charge de la
communication de campagne (autrefois, on disait propagande) qui s’annonce. Si quelqu’un a envie de tenir un compteur…
Il
paraît que les propagandistes font des victimes et que les rôles sont
interchangeables. Essayons puisque l’accomplissement de la mission est
impossible de faire en sorte qu’ici il y ait le moins de victimes possibles.
Ah oui, j’oubliais, si vous avez un record de réactions à battre, vous savez quoi faire.