Quand je suis allé à Cuba, j’ai visité une ancienne
plantation dans la vallée de Los Ingenios (ou vallée des sucreries) au
centre de laquelle trône toujours, à titre de monument historique, la tour des
esclaves qui servait à surveiller lesdits esclaves, mais surtout à détecter les
fuyards éventuels qui, s’ils étaient rattrapés, n’étaient pas remis au travail,
mais exécutés publiquement pour l’exemple.
La gestion des ressources
humaines espagnoles de l’époque était différente de celle que pratiquaient
les planteurs de coton aux Etats-Unis à la même période.
La philosophie des Espagnols reposait sur l’esclave jetable.
Ils en achetaient des jeunes , costauds, tout neufs au marché des esclaves tous
les ans et ne gardaient en fin de saison que ceux qui pouvaient encore servir,
alors que les Américains pratiquaient l’élevage d’esclaves en organisant la
reproduction via les institutions chrétiennes du mariage et tout ce qui s’ensuit.
En fait, ça s’est avéré globalement plus rentable.
Aujourd’hui, les « démocraties » de la « communauté internationale » (alias l’empire) font de l’élevage
de consommateurs… pas besoin de les tirer comme des lapins de garenne :
ils aiment leurs clapiers.