Halte à l’angélisme ! Tout médicament comporte des risques, y compris le bon vieil aspirine : surdosé, il peut vous faire peler la peau en plaques rouges, vous tuer (accident arrivant surtout aux nourissons et aux jeunes enfants), j’en passe et des meilleures. Sans parler des problèmes gastriques à moyen terme...
Alors soit, on peut souscrire à la théorie du complot et estimer que les études sont systématiquement truquées. Ou bien alors, en revenir à un peu plus de pragmatisme et se dire que les problèmes ne sont pas toujours détectables sur un panel de quelques centaines de béta-testeurs. Eg. il y aura toujours quelques cas de gens, dont le patrimoine génétique est ultra-rare, qui feront une réaction grave à une molécule ; et manque de bol aucun d’entre eux n’a participé aux béta-tests !
Maintenant ça peut sembler dingue, mais il faut bien mettre dans la balance les avantages et les inconvénients d’un médicament au point de vue de l’humanité entière : il est déjà arrivé qu’on soit obligé de « sacrifier » les quelques centaines gens qui feront une réaction mortelle à un vaccin pour en sauver des millions d’autres. Ce qui me fait dire que, lorsque sa vie est en jeu, on peut accepter de prendre un médicament « tout nouveau tout beau » pour tenter de survivre. Mais lorsqu’il s’agit d’une médecine « de confort » ou assimilée, il est peut-être bon de laisser les autres prendre des risques pendant quelques années, histoire que les éventuels défauts de la molécule aient été répérés.