@michalac

Je résumerai tout ça par la formule de «  libéralisme socialisant ». Formule que j’opposerai dans la foulée à celle de « socialisme libéral ».

Bon, un libéralisme qui crée des richesses et une correction socialisante des différences, rien de bien nouveau ni de révolutionnaire. Je vous accorde que vous n’en avez aucune prétention, quoique à LFI, il est assez commode de le laisser croire, mais passons sur ce détail.

Le noeud du problème concerne cette correction socialisante. Vous n’êtes pas sans ignorer que cette correction passe par la redistribution des richesses créées et donc par l’acceptation de la population de ce que l’on nomme les prélèvements obligatoires, impôts, cotisations, ... 

Et c’est là que l’on se retrouve à essayer de résoudre un problème qui à mon sens n’a pas de solution. Comme je l’ai dit, les pays sont très différents et une des caractéristique la plus ... particulière à chacun de ces pays, c’est l’acceptation de l’impôt, pour simplifier.

La France elle-même est diverse. Pourquoi l’Union ne le serait-elle pas ?
La France est également sociale. Pourquoi l’Union ne le serait-elle pas ?

La France est un champion des prélèvements obligatoires. Il n’y a aucun signe évident que les autres pays veuillent nous rejoindre. Au contraire, la disparité dans l’acceptation de l’impôt pousse toutes les directives vers un désengagement de l’Etat et un retour au seules fonctions régaliennes. 

C’est une impasse, à mon sens, au mieux, les politiques français peuvent sauver notre système social mais croire qu’il pourrait devenir la règle commune est une utopie.

Mélenchon d’ailleurs le sait, il n’existe pas de discours sur l’UE où il ne parle de « forcer l’UE », de « jouer de la puissance de la France », ... Preuve assez évidente de ce dilemme, rester dans une UE qui est de plus en plus libérale et de moins en moins sociale. 

Vous savez bien qu’il n’existe aucun système pour essayer de mettre en place des règles minimales par exemple sur le salaire minimum, le niveau minimal d’impôt sur les sociétés, la protection sociale minimale, .. A partir de constat si on ajoute les directives sur la mobilité et l’impossibilité de réguler nationalement sur ces sujets ;.. et bien vous obtenez une course à efficacité qui fait baisser par exemple l’IS en France ... 

De même, il est au sein de la France, comme au sein de toute nation européenne, des disparités de richesse régionales qui n’ont pas eu raison l’unité de la République. Les cas de la Catalogne en Espagne et de l’Italie bicéphale viennent cependant tempérer cette réalité

Ces phénomènes qui pourraient être jugés marginaux sont en fait la preuve de la limite de la solidarité entre régions, au niveau de la nation mais aussi au niveau de l’UE. Le succès électoral du Brexit est du en partie à ce constat. 

La France elle-même est diverse. Pourquoi l’Union ne le serait-elle pas ?
La France est également sociale. Pourquoi l’Union ne le serait-elle pas ?

La réponse est simple parce que l’Union n’est pas la France ...